Résumé/Sommaire
Au moment où Perrine tente d’étouffer le Trench, trois serviteurs de Samarkkys viennent les chercher tous les deux. Perrine dissimule sous sa tunique un pieu en bois. On les emmène dans le grand hall où le Trench remarque des outils de torture accrochés au plafond. Le Trench goûte aux plats servis alors que Perrine refuse et insulte le Maître des lieux. Le Trench le traite de vampire et lui révèle que, sur la Terre, on connaît la façon de tuer les gens de son espèce. Lorsqu’il lève deux baguettes en croix, tous les saigneurs éclatent de rire. Cette distraction permet toutefois à Perrine de frapper Samarkkys en pleine poitrine avec son arme. Elle en profite pour s’enfuir avec le jeune homme dans les rues désertes. Samarkkys semble plutôt amusé par l’aventure et arrache le pieu.
Perrine entraîne le Trench dans son laboratoire. Il explique à la jeune femme qu’il vient d’ailleurs. Elle l’attache à son fauteuil d’examen lorsque Mongo arrive et demande à lui parler. Intrigué par le silence qui suit leur sortie de la pièce, le Trench se libère et trouve Mongo en train de vampiriser Perrine. Mongo se jette sur lui, mais meurt au contact du sang du terrien. Le Trench ramasse le cadavre de Perrine qui se réveille en vampire. Malgré cela, elle étudie le sang du Trench pour découvrir pourquoi il a été fatal à Mongo et trouve qu’il est empoisonné pour eux. Elle lui donne un sédatif et lui confie qu’elle va aller contaminer le Palais de l’Impôt avec son sang pendant son sommeil. Perrine Vlak, à bout de forces, verse le sang du Trench dans le vase ancien qui leur sert de fontaine.
Le Trench se réveille et court au palais. Il fait irruption dans la Chambre Noire de Samarkkys qui menace de le tuer et le bat. Lorsqu’il voit que ses serviteurs meurent tous, il presse la tête du Trench pour l’écraser. Perrine le pique avec une seringue sanglante et Samarkkys s’effondre. Elle demande au jeune homme de l’aider à se suicider ; il refuse et cherche à la réconforter. Elle le mord et meurt. Le Trench est à nouveau dans le bar et Callahan le prie de s’en aller après tant de temps. Le Trench lui dit qu’il n’a plus de raison de vivre après avoir sauvé un univers. Callahan lui répond que c’est un bon début.
Commentaires
Ce feuilleton épique relate tout à la fois la fin de son héros et le début de ses aventures (voir aussi Exit d’Éric Bourguignon). La structure narrative de l’éternel recommencement, commune aux films d’horreur et au fantastique, montre ici une variante intéressante : cet événement ne se trouve ni au début ni à la fin de l’histoire. En fait, si l’ensemble des aventures du Trench semble échevelé et adopte des styles différents au gré des auteurs qui se succèdent aux commandes de l’écriture – et ils sont nombreux ces auteurs et prêteurs de personnages –, on discerne tout de même un désir d’unification et de cohérence.
Ainsi, dans les épisodes d’Ouroboros, on soumet aux lecteurs des appendices qui expliquent les lieux, les personnages et les étapes de l’intrigue : y a-t-il eu panique en la demeure ? croyait-on avoir rompu le fil reliant le lecteur à l’histoire ? Toujours est-il que vous saurez si vous aviez bien compris ce qu’il y avait à comprendre. De plus, pour ceux qui auraient commencé à s’intéresser au Trench au milieu de ses aventures, Thierry Vincent présente l’ordre chronologique (!!!) des multiples étapes de la relation de la destinée du héros. On y précise que la fin se retrouve au début et vice versa… alors, à quoi bon s’en faire ?
Quel que soit l’endroit où vous commencerez votre lecture (ou la finirez), vous retrouverez avec plaisir cette écriture pimpante et vive où l’action emporte les lecteurs dans un total imaginaire. Il est évident que les auteurs éprouvent beaucoup de plaisir à entrecroiser les personnages, à créer des circonvolutions temporelles autour du personnage éponyme, à faire des clins d’œil aux amis et aux initiés… Il semblerait intéressant de rassembler le décalogue comportant ces cinq « aventures temporelles, spatiales et extra-dimensionnelles du Trench » en un seul volume pour combler les lecteurs à la recherche de fantaisie… [AL]
- Source : L'ASFFQ 1999, Alire, p. 175-177.