À propos de cette édition

Éditeur
Hurtubise HMH
Titre et numéro de la série
Dan Rixes
Titre et numéro de la collection
HMH Jeunesse
Genre
Science-fiction
Longueur
Roman
Format
Livre
Pagination
166
Lieu
LaSalle
Année de parution
1990
ISBN
9782890458703
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Des Québécois en visite à Paris reçoivent la mission d’apporter un cube cristallin à la ferme du vieux Narcisse, près de Matane, site d’apparitions d’ovnis depuis huit ans. Dans l’avion qui les ramène à Montréal, ces Québécois font la connaissance de Dan Rixes, qui se lie d’amitié avec Nathalie et offre de les accompagner dans leur voyage de camping à Matane. Dan et Nathalie sont fortuitement pris dans le champ de translation temporelle d’un grand OVNI et se retrouvent en 2188, sur une Terre remodelée par les séismes de la fin du vingtième siècle. Ils prennent parti dans la lutte d’une communauté de résistants aux menées hégémonistes du dictateur Dover et les aident à en triompher.

Commentaires

Non exempt de fautes, le roman est en général convenablement écrit, hormis ces dialogues qui sonnent toujours un peu faux – par exemple, l’absurde emploi du “l’on” comme compromis entre le on familier et le nous correct. Le désir de Marillac de faire image, surtout dans ses descriptions de lieux, l’entraîne vers quelques faux emplois qui font rire plutôt que rêver (une route qui « se lasse [sic] amoureusement » sur les versants des collines, une rivière qui « pianote » sur les roches, etc., sans parler du vieux fermier qui «...glisse ses soixante-dix ans dans de gros pantalons de velours côtelé »).

Grâce à la narration, on sait constamment à quoi s’en tenir dès la première apparition d’un personnage : son tempérament, son honnêteté, son autorité ou sa force de caractère “transparaissent” toujours dans son visage ou dans son allure. Ah, la commodité de ces mentons volontaires et de ces regards francs ! À vrai dire, Dan Rixes est, sous bien des rapports, un clône de Michel Labre, héros de Madeleine Gaudreault-Labrecque (chez le même éditeur). Ses rapports avec sa camarade Nathalie, cordiaux, amicaux et émaillés de rires francs, sont aussi artificiels que ceux de Labre avec ses deux coéquipiers.

L’intrigue est plus captivante que dans La Nuit des Hougans, sans doute parce qu’il y a au début de Ovni à Matane un mystère digne de ce nom. Certains aspects SF sont intéressants, bien que je doute que de jeunes lecteurs comprennent toutes les explications que les deux voyageurs accidentels reçoivent de leurs hôtes du futur. La quincaillerie SF, elle, donne dans les pires clichés : rayons paralysants, nourriture en pilule, mobilier sortant des planchers, etc. Un autre aspect cloche, celui des “vibrations” des humains, qui relève moins d’une SF scientifique que des charlataneries contemporaines des vendeurs de cristaux et exploitants de pyramides.

De mystère qu’il est au début, le récit en devient un de simple action, entaché de quelques incohérences comme, au chapitre 9, ces 200 000 hommes de troupes de Cheng, qui étaient seulement 3000 au chapitre 6 et qui se retrouvent 2500 un peu plus loin. L’intrigue devient classique : vaincre un homme déterminé à devenir le maître du monde – on pourrait peupler un continent avec tous ces vilains qui, au cours de l’histoire des paralittératures, ont voulu conquérir le monde. [DS]

  • Source : L'ASFFQ 1990, Le Passeur, p. 126-127.

Références

  • Anonyme, Vie pédagogique 72, p. 32.
  • Lortie, Alain, Solaris 95, p. 13-14.
  • Trudel, Marc-Alexandre, Lurelu, vol. 14, n˚ 3, p. 21.