À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
« La Maison de la peur » – À son retour du travail, une jeune femme recueille son tout jeune enfant à la garderie et décide de l’amener à une fête foraine. L’enfant paiera ce divertissement de sa vie.
« Le Tunnel aux merveilles » – Un jeune homme invite la demoiselle qu’il aime à la même fête et cette dernière se voit vieillir de cinquante ans, le temps de franchir un "tunnel".
« Le Musée des horreurs » – Toujours au même endroit, un homme sans scrupule visite un étrange musée, où sa cupidité lui fait perdre une main.
Commentaires
« Le Parc d’amusement » de Marc-Raoul Laroche rappelle étrangement le Something Wicked This Way Comes de Bradbury, mais en moins convaincant. Un homme vêtu d’un costume rouge s’amuse à faire la morale aux habitants d’une petite ville. On suppose qu’il s’agit du diable, de l’ange déchu qui, parce qu’il a “payé”, veut que d’autres “paient” à leur tour.
La jeune femme qui perd son enfant dans « La Maison de la peur » est coupable de quoi au juste ? D’avoir subi un échec sentimental ? Le jeune homme du « Tunnel aux merveilles » est puni parce qu’il aime une femme coquette à l’extrême, mais est-il le seul à être puni ? Où est le péché ? Dans le fait d’être coquet, ou d’apprécier la coquetterie ? Le personnage du « Musée des horreurs » est malhonnête, il est vrai. Mais sa main coupée l’empêchera-t-elle de voler à nouveau ? Le diable serait-il musulman ?
« Le Parc d’amusement » est une trilogie cruelle, mais surtout absurde. Le style, plutôt maladroit, dessert malheureusement un sujet qui aurait pu être intéressant. Le texte manque nettement de subtilité. Les personnages n’ont pas de profondeur et leurs déboires nous laissent indifférents. On apprécie encore moins l’épilogue, où la clé du récit est donnée au lecteur. Bref, il semble que « Le Parc d’amusement » soit trop moralisateur pour être qualifié de fantastique. [CL]
- Source : L'ASFFQ 1987, Le Passeur, p. 107.