À propos de cette édition

Éditeur
Le Palindrome
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
L'Horreur est humaine
Pagination
47-52
Lieu
Québec
Année de parution
1989
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Dans un pays de désolation, un homme aperçoit un bunker doté d’une entrée de service accueillante. Alléché par la perspective de prendre un bon repas, il s’engage à l’intérieur de la casemate. Un vent pousse irrésisti­blement le visiteur à l’intérieur d’une machine qui le déchiquette tandis que le maître des lieux, Louis Dernier, compose son menu à l’aide des touches de l’appareil.

Autres parutions

Commentaires

La fatalité joue un rôle important dans « Passez donc par l’entrée de service ! », puisque la victime prend d’elle-même l’initiative qui la conduira au trépas : c’est elle qui aperçoit le bunker et l’entrée de service, qui s’y engage. Une fois les premiers pas accomplis, le déroulement des événe­ments suit inéluctablement sa triste voie, puisque la victime n’est pas en mesure d’opposer de résistance au LASUCURO.

D’autre part, l’humour supplante l’horreur dans ce récit. La description du spectacle de l’homme broyé par le robot culinaire ferait frémir, si le ton du narrateur n’était coloré de candeur et d’ingénuité. Onomatopées et jeux de mots occultent en effet l’aspect terrifiant du récit pour mettre en valeur la dimension ludique du texte, de sorte que le lecteur prend autant de plaisir que Louis Dernier à voir le LASUCURO déchiqueter sa proie.

Lorsqu’ils sont contaminés par l’humour, les récits de SF perdent cette apparence un peu froide, détachée, qui rencontre l’hostilité de certains lec­teurs. Aussi, la nouvelle « Passez donc par l’entrée de service ! » est-elle susceptible de plaire à un très vaste public. [LM]

  • Source : L'ASFFQ 1989, Le Passeur, p. 165.