À propos de cette édition

Éditeur
Solaris
Genre
Science-fiction
Longueur
Novelette
Paru dans
Solaris 130
Pagination
19-29
Lieu
Proulxville
Année de parution
1999
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Dispute au sein de la coalition de la Transhumanité : à qui appartiendra la planète Ruego ? Nico Reyes, contre-amiral de la République terrienne, Narouz Hosnani, colonel de la Ligue démocrate, et Ermeline Corriveau, commandante de la République de Bêta, sont réunis sur place pour trancher la question. Il s’agira avant toute chose de déterminer le lieu d’origine des colons, isolés depuis plusieurs siècles du reste de l’humanité et privés de toute mémoire concernant leurs ancêtres. Seul indice : le « Sanctuaire », vestige de leur arrivée en catastrophe sur la planète. Alors que le débat se déroule, le doute s’infiltre dans l’esprit de Nico Reyes : ce peuple qui habite Ruego, qui est-il vraiment ? Quelle morale s’est-il forgée pour survivre aux conditions difficiles de la planète ? Les réponses à ces questions viendront sous la forme d’une attaque sanglante et sournoise.

Commentaires

Excellente nouvelle avec pour ingrédients : SF pure et dure, aventures et finale digne de Butch Cassidy et de Sundance Kid. Un texte bien ficelé, avec de nombreuses références technologiques parvenant à faire oublier le thème archi-classique exploité par la nouvelle : la race indigène apparemment inoffensive mais qui se révèle, soit plus évoluée, soit menaçante pour les visiteurs. L’auteur témoigne d’une certaine fascination pour les rapports politiques (cf. Les Contrebandiers de Cañaveral) et la toile de fond qu’ils génèrent : règles implicites, hiérarchie sévère, corridors diplomatiques.

L’univers romanesque de Trudel est complexe mais déchiffrable. Il offre la possibilité de découvrir des brèches dans sa structure (sociale), d’en manipuler certains paramètres pour exercer une forme de pouvoir limité mais réel : une ruse constante où l’esprit joue aux échecs avec le diable (le pouvoir). Un regard tout à fait scientifique qui s’appuie sur une écriture habile et un sens de l’aventure qui contrebalancent l’abondance de détails technologiques, évitant ainsi de rendre le texte trop froid. [ML]

  • Source : L'ASFFQ 1999, Alire, p. 171-172.