À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Cracak Cacrak, ancien puisatier, part à la recherche d’une caverne qui, aux dires d’un vieux berger, contiendrait une perle énorme. Le jeune habitant de Razzland découvre l’entrée de la grotte, y descend et débouche finalement sous une voûte qui abrite le trésor convoité. Cracak pénètre dans la perle…
Commentaires
Je me demande bien ce que fait la nouvelle de Michel Bélil au sommaire du numéro d’imagine… consacré aux Sciences et aux Technologies. Elle n’entretient aucun rapport avec ce thème.
« La Perle de caverne » appartient au cycle de nouvelles ayant pour cadre la planète Razzland. On aurait pu s’attendre, en conséquence, à une forme d’humour burlesque que l’auteur affectionne particulièrement. Il n’en est rien. En fait, Bélil a tenté de transposer un récit propre à susciter la répulsion, grâce à de nombreuses descriptions de la vermine qui grouille dans les entrailles de la terre, dans un cadre de science-fiction qui repose essentiellement sur l’écriture.
Il invente beaucoup de néologismes pour créer une atmosphère d’étrangeté, de distanciation. Ce foisonnement de termes plus ou moins heureux est souvent gratuit. Il en résulte un cadre SF artificiel qui tente de se donner un vernis d’altérité alors qu’il n’est que le produit banal du mimétisme de notre monde.
« La Perle de caverne » est sans doute un des textes les plus désolants de la production de Michel Bélil. Il ne se passe à peu près rien dans ce récit qui se veut pourtant une quête existentielle. Le seul mérite de cette nouvelle est de souligner sans équivoque l’importance du thème de l’enfance, mais surtout de la mère, dans son œuvre. Cela ne m’avait jamais paru aussi évident que dans les dernières lignes, quand Cracak a l’impression de se fondre dans sa mère. [CJ]
- Source : L'ASFFQ 1989, Le Passeur, p. 23-24.