À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
On vient d’enterrer la belle Ninon. La nuit venue, Paulin s’affaire à déterrer son cercueil. Obsédé par la donzelle depuis deux ans, il l’a courtisée sans relâche mais en vain. Maintenant qu’elle est morte, elle ne pourra plus le rejeter… Quand il ouvre le cercueil, Ninon s’anime soudain. Paulin s’évanouit de terreur, laissant le champ libre à la belle (qui n’avait que simulé sa mort) pour l’enfouir à sa place et partir pour la ville…
Commentaires
Le texte commence comme un drame paysan situé au siècle dernier, puis, quand s’ouvre le cercueil, il bascule non pas dans le gore pervers qu’on aurait espéré/craint, mais dans l’ironie (et le fantastique léger : rien de connu ne permet de simuler la maladie et la mort comme Ninon l’a fait). L’effet est réussi grâce au style parfaitement maîtrisé de l’auteur, qui parvient à nous faire oublier les faiblesses de l’intrigue – Ninon pouvait-elle être sûre et certaine que Paulin la déterrerait ?
Un texte typique de fanzine, d’une lecture agréable sur le coup mais que je n’aurai jamais envie de relire. Ni l’auteur ni l’éditeur n’ont à en rougir, surtout si, comme je le subodore, il a été écrit en une journée. [YM]
- Source : L'ASFFQ 1997, Alire, p. 151-152.