À propos de cette édition

Éditeur
Triptyque
Genre
Fantasy
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Moebius 37
Pagination
99-102
Lieu
Montréal
Année de parution
1988
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Un ogre, ulcéré de sa condition d’ogre, pleurait des larmes de plomb quand une fée, passant par là, lui demanda le pourquoi de la situation. Elle découvrit alors que l’ogre avait mangé une grenouille enchantée. Diag­nostic : devenir grenouille pour guérir. Avec son aide, l’ogre commença donc sa thérapie et, on le devine, tomba amoureux de la fée. La réciproque étant vraie, ils s’aimèrent sans arrêt sauf les nuits de pleine lune où, disait la fée, elle devait sacrifier à des rites secrets. Mais une nuit, l’ogre n’y tint plus et ce qui devait arriver…

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Commentaires

Ici, Nathalie Parent nous offre une écriture qui s’associe  avec son sujet. Sa plume, alerte comme un farfadet, ajoute à cette belle histoire merveilleuse qui, si on la lit au deuxième degré, devient encore plus inté­ressante. Ces larmes de plomb du début qui, après sa thérapie, deviendront des larmes d’or, ne sont pas sans rappeler certaines transmutations que la société moderne voudrait faire sans pour autant passer par l’étape de la transformation.

Au-delà de la grenouille enchantée qui a transmis son sort à l’ogre, on retrouve donc l’idée du voyage initiatique, ici l’apprentissage du métier de grenouille par l’ogre. De sa tentative de transformation naîtra l’amour et, plus tard, sa transgression qui, si elle l’éloignera pendant douze vies à venir de son amour, l’amènera à son but ultime : devenir grenouille.

Malgré une fin hermétique, « Petit Conte surprise » est en effet une surprise, par sa fraîcheur et sa qualité d’évocation. On est encore loin du chef-d'œuvre et de l’œuvre marquante, mais on a ici un léger aperçu du talent de Nathalie Parent. Wait and see, dirait l’autre ! [JPw]

  • Source : L'ASFFQ 1988, Le Passeur, p. 123.