À propos de cette édition

Éditeur
Regroupement des écrivains de l'Abitibi-Témiscamingue
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Le bulletin du RÉAT, vol. VI, n˚ 2
Pagination
32-35
Lieu
Val-d'Or
Année de parution
1990
Support
Fac-similé

Résumé/Sommaire

La peur avait toujours été présente à l’intérieur de l’Homme. Aussi, quand un vaisseau spatial gigantesque se posa dans les Laurentides, la peur ne fit que monter d’un cran, sans plus. Après des jours d’attente, un grand oiseau blanc sortit du vaisseau et s’envola au loin. À cette époque où les Hommes avaient détruit tous les animaux et banni la maladie, ce fut catastrophique : les germes, les bactéries que l’oiseau disséminerait… Les autorités enveloppèrent le vaisseau dans un grand filet métallique, puis on s’y aventura. Ils découvrirent que c’était l’Arche de Noé II et que tous les animaux qu’elle contenait étaient morts. La peur redescendit à sa norme habituelle. On scella le vaisseau dans le plastique et s’empressa d’oublier l’oiseau : seul, il ne pourrait se reproduire.

Commentaires

Sacredieu que c’est dur, la vie de critique à L’ASFFQ ! Quand je pense que des adultes en arrivent encore de nos jours à écrire des invraisemblances qui n’ont de science-fictionnesque que la tuyauterie, et encore. À peine quatre pages pour accumuler autant d’élucubrations, c’est peut-être un record, mais on ne le pardonnerait même pas à un élève de niveau secondaire. Quant au primaire, eh bien, les jeunes me semblent plus au courant de l’écologie et des sciences physiques – ne serait-ce que par la télévision – que ne l’est Jean Ferguson !

Qu’on en juge par cette gradation remarquable. Des savants ont détecté aux abords de Saturne une comète qui vient vers la Terre. Dans les parages de Jupiter, elle devient une petite planète à leurs yeux. Et devinez à quoi elle ressemble lorsqu’elle croise Mars ? À un astéroïde ! Grandiose. Qui plus est, quand il atterrit, le vaisseau sphérique ne fait que quelques kilomètres. Bout’ de mine ! pour qui prend-on le lecteur ? Un attardé ? Un fœtus de deux semaines ?

Et les bourdes pleuvent : les experts, grâce à de savants calculs, prévoient l’emplacement de l’atterrissage. Pourtant, juste avant, on nous précise qu’on sait que l’objet est contrôlé par des êtres intelligents puisqu’il évite tous les obstacles en modifiant très souvent son cap. Les experts auraient-ils des gadgets leur permettant de prévoir les réactions de ces pauvres ETs ? Franchement, c’est pas sérieux, et même pas drôle.

Il y a pire. Pour bien montrer l’incroyable travail de révision effectué par l’auteur et l’éditeur, voyons ce qui suit : « Le troisième jour, enfin, quelque chose survint. Une porte commença à s’ouvrir sur l’un des flancs de l’appareil. On entendit (sic), au bord de la panique. » Incroyable !

Je n’ai qu’une chose à ajouter : quand Ferguson fait dire à son narrateur que «... des milliers de commentateurs s’égosillaient à dire n’importe quoi (sic) », il devrait se relire : il verrait qu’ils ne sont pas les seuls.

Encore du papier de gaspillé, prouvant, si preuve il faut encore, qu’il se publie des choses aberrantes au Québec ! [JPw]

  • Source : L'ASFFQ 1990, Le Passeur, p. 78-79.