À propos de cette édition

Éditeur
Boréal
Titre et numéro de la série
Chronique glubienne - 2
Titre et numéro de la collection
Junior + - 51
Genre
Science-fiction
Longueur
Novella
Format
Livre
Pagination
183
Lieu
Montréal
Année de parution
1997
ISBN
9782890528116
Support
Papier
Illustration
Claude Cloutier

Résumé/Sommaire

Nous sommes sur la planète Shlupr et Bojo-Liputt, de la planète Ban-bloum, est venu faire une proposition au grincheux Opzoxlub : l’accompagner sur sa planète pour assister à un match de football où il est la vedette. En échange, il lui révélera une partie du mystère de ses origines car, comme vous le savez, Opzoxlub est amnésique et ne connaît pas son passé.

En compagnie de U, le sandwich au nilou-nilou, ils se rendent donc sur Ban-bloum. Au terme de plusieurs mésaventures – bataille rangée à l’astroport, méprise d’identité à l’arrivée, U qui fait bouillir la tête amovible de Bojo-Liputt par mégarde, difficulté à trouver une tête de rechange, nouvelle perte de ladite tête lors du match… –, Opzoxlub découvre qu’il leur faut aller à Oummobolis, dans le système Goulix, pour trouver le fin mot du mystère de ses origines.

Après d’autres mésaventures, ils arrivent finalement sur la planète où, rapidement, la vérité éclatera : Opzoxlub n’est autre que…

Commentaires

En quatrième de couverture, on indique que Le Pigeon doudou est un livre d’humour. Effectivement, bien que le décor soit on ne peut plus SF, il s’agit d’une histoire qui, de par l’absurdité des personnages, des décors et des situations, se veut avant tout humoristique. J’avoue cependant ne pas avoir trouvé ça très drôle. Question de goût, j’imagine. Par contre, j’ai apprécié le sens de l’invention d’Aquin, irrévérencieux, caustique, désabusé et, tout comme le personnage, volontairement antipathique. Accumulant les invraisemblances à un rythme infernal, Aquin les place dans un univers à leur mesure et, ainsi, réussit à rendre le tout… presque vraisemblable !

C’est, argumenteront certains, la seule façon de travailler avec l’absurde sans devenir absurde et, surtout, inintéressant. Ce qui n’est pas faux. Au fil de la lecture, donc, et d’une bizarrerie à l’autre – un sandwich au nilou-nilou (!) qui parle, un peuple qui, à force de guerroyer et de se trancher la tête, naît dorénavant la tête séparée du corps… –, le récit avance lentement et, tout en suivant les mésaventures grotesques de tous ces antihéros, les événements nous amènent à comprendre la relation qui existe entre Opzoxlub et le méchant docteur Gli, du système Goulix qui, dans les nombreux feuilletons télévisés, combat le valeureux Mégalob, héros du système Glub.

Chantre des excès, provocateur par habitude, Aquin enchaîne donc les scènes afin de choquer ici, de soulever le cœur là, mais aussi – et heureusement ! – de dénoncer parfois, en filigrane, le système de valeurs occidental. À ce titre, l’objectif d’Aquin est clair : présenter la contrepartie de l’éternelle guerre entre le Bien et le Mal, c’est-à-dire montrer le combat par les yeux du supposé “méchant” ou, si l’on préfère, du personnage antipathique – imaginez une aventure de Sherlock Holmes présentée non pas par le docteur Watson, mais par le professeur Moriarty !

Bref, Le Pigeon doudou est, comme probablement le souhaitait son auteur, et tout comme Le Sandwich au nilou-nilou, premier titre des Chroniques glubiennes, un roman qu’on aimera beaucoup… ou pas du tout ! Pour ma part, vous aurez compris que je me situe exactement à mi-chemin de ces extrêmes : si je n’ai pas aimé le livre, j’ai par contre apprécié le projet. À vous maintenant de tirer vos propres conclusions. [JPw]

  • Source : L'ASFFQ 1997, Alire, p. 5-6.

Références

  • Guindon, Ginette, Lurelu, vol. 20, n˚ 2, p. 20.