À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
« À Hull, pour rencontrer le point Cassère, il faut se présenter au 3102 de la rue St-Dominique ». C'est Céline qui s'en occupe. Elle l'a enchaîné au lit afin qu'il ne s'empiffre pas de sucre et ne fume plus à la chaîne les cigarettes qu'il quête à tous ceux qui viennent le voir.
Commentaires
Menoum ! J’adore le point Cassère, je veux le rencontrer. Il me charme par son insignifiance, son jean-foutisme, ses manies, ses enfantillages. Dans une première livraison, on apprenait où il restait à Montréal ; ici, c’est sa maison de Hull qui nous est dévoilé. Et Québec ? Et Beauport ? Je veux le rencontrer, quitte à demander permission à l’auteur de trouver moi-même son "point" de résidence dans ma région !
Mais trêve, soyons sérieux. Michel Lamontagne montre souvent un imaginaire particulier, personne n’en doute. C’est flagrant dans cette courte nouvelle en forme de témoignage d’une originalité criante. L’écriture est idéale : on croirait un rendu publicitaire ; le contenu est superbe : sans fioriture, que l’essentiel, mélange d’étrangeté et de banalité, la réunion du quotidien et du cosmique grâce à une espèce de mini-dieu ridicule qui ne jure que par des cigarettes mais qui n’en est pas moins « un pont vivant, une fenêtre sur l’ailleurs ». Curieusement, ce que je considère comme les défauts majeurs de l’auteur, soit son apparente superficialité et son manque de suspense, se changent en qualité dans ses petits textes mettant en vedette ce bon vieux point Cassère.
Bon, moi j’ai fini, alors dites-moi donc comment se fait-il que vous ne soyez pas déjà en train d’écrire à Michel Lamontagne afin de savoir où se terre le point Cassère dans votre région ? [JPw]
- Source : L'ASFFQ 1989, Le Passeur, p. 107-108.