À propos de cette édition

Éditeur
Médiaspaul
Titre et numéro de la collection
Jeunesse-pop - 127
Genre
Fantastique
Longueur
Novella
Format
Livre
Pagination
125
Lieu
Montréal
Année de parution
1998
ISBN
9782894201459
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Denis Simard, un adolescent qui s’estime trop couvé par sa famille, « emprunte » la motoneige de son père pour se rendre au chalet de son oncle Eugène avec un copain, Moteur, drop-out et mécanicien émérite. En cours de route, accident : Moteur et sa motoneige tombent dans une petite rivière. Denis réussit à amener son copain transi jusqu’au chalet. Mais voilà qu’arrive une jeune fille, Monique, elle aussi venue au chalet « de son oncle Eugène ». Et un couple, un nommé Paré, également neveu de l’oncle Eugène, avec sa blonde. Or Denis ne les connaît pas du tout… Après un premier contact un peu problématique, tout le monde se calme. Il fait si bon à l’intérieur…

Sauf apparemment pour Moteur, qui ne se réchauffe pas et remet sans cesse du bois dans la truie, puis dans le poêle. Fait curieux, que Denis remarque seulement par intermittence, leur souffle à tous fait pourtant des petits nuages devant leurs lèvres… Ils sortent pour aller récupérer la motoneige de Paré, coincée dans un buisson, mais éprouvent tous une étrange réticence à s’éloigner du chalet, tout en remarquant une petite lumière verte dans le bois, qui semble grossir régulièrement. À leur retour, ils trouvent Moteur en train de pousser le feu tout en tenant des paroles incohérentes : si on chauffe, « il » restera endormi…

Peu à peu, les autres occupants vont découvrir pourquoi ils sont vraiment venus au chalet, et qui est cet oncle – lequel, en réalité, n’existe pas. Ils ont tous quatre été contactés lors de l’hiver précédent, et psychiquement manipulés pour revenir. Une entité non humaine aux buts mal définis, mais plutôt malfaisants (elle manipule leur esprit pour leur procurer un sentiment de bien-être), occupe le chalet où ils l’ont transportée auparavant ; cet “Éclaireur” attend l’ouverture de “la Porte” – cette lumière verte qui n’en finit pas de grossir – et seul le froid lui convient. Le feu finit par prendre dans la maison, détruisant l’entité.

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Commentaires

On imagine très bien l’épisode de Twilight Zone (ou de ses épigones actuels) qu’on pourrait tirer de ce petit roman. C’est dire que, quant à son sujet, il n’est pas d’une originalité fracassante. Mais il est très efficacement écrit, les péripéties bien réparties, les personnages bien campés quoique utilitaires, et la progression du malaise bien menée (les tout petits détails déconcertants : la buée des souffles, l’impression de bien-être, puis une pellicule transparente mais hypersolide recouvrant les pièces de la motoneige qu’on veut utiliser pour en réparer une autre…).

On passe insensiblement (du moins pour les jeunes lecteurs moins aguerris au fantastique et auxquels ce roman est destiné) des désirs de liberté de l’adolescent point-de-vue à sa prise de conscience d’avoir été manipulé – seule marque de la familière ironie bolducienne dans ce récit par ailleurs au premier degré, et bien enraciné dans un terroir québécois rassurant et parfaitement mis en place (hiver, motoneige, chalet).

Claude Bolduc, auparavant auteur seulement de nouvelles, continue à faire ses armes de romancier fantastique avec ses récits pour jeunes, une progression plutôt prometteuse. [ÉV]

Source : L'ASFFQ 1998, Alire, p. 28-29.

Références

  • Côté, Jean-Denis, Québec français 117, p. 106.
  • Spehner, Laurine, Lurelu, vol. 22, n˚ 1, p. 30.