À propos de cette édition

Langue
Français
Éditeur
La Vie en rose
Genre
Science-fiction
Longueur
Courte nouvelle
Paru dans
La Vie en rose 21
Pagination
41
Lieu
Montréal
Année de parution
1984
Support
Fac-similé

Résumé/Sommaire

Une nouvelle société s’organise dans le métro après une guerre nucléaire. Des siècles de matriarcat se succèdent. Le temps n’est-il pas venu de remonter à la surface ?

Commentaires

Anne Dandurand transpose, dans cette courte nouvelle de SF, le débat intérieur d’une femme face au mouvement féministe. Elle esquisse le tableau d’une société matriarcale qui administre la liberté et l’identité des hommes. Les trois millénaires de matriarcat répondent aux excès du patriarcat. Comment se sortir de ce cercle vicieux du rapport de force ?

La nouvelle d’Anne Dandurand pose les bonnes questions. L’auteure laisse entrevoir que l’amour constitue une réponse valable. Elle apparaît comme une valeur dynamique parce qu’elle éveille la conscience, ouvre les esprits. Elle est capable de provoquer les mutations sociales en réconciliant les différences.

La narratrice éprouve le besoin d’échapper à cette société rigide qui s’est développée dans des souterrains, image à connotation éminemment féminine et symbole du repli sur soi. Mais elle hésite entre la solidarité féminine et la coopération avec l’homme.

Cette réflexion sur les rapports hommes/femmes constitue à sa manière le contrepoint féminin du discours amoureux de Jean-François Somcynsky.

Il faudra suivre attentivement la production d’Anne Dandurand. Cette auteure n’est pas banale, croyez-moi. [CJ]

  • Source : L'ASFFQ 1984, Le Passeur, p. 44.