À propos de cette édition

Éditeur
Le Sabord
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Le Sabord 25
Pagination
8-10
Lieu
Trois-Rivières
Année de parution
1990

Résumé/Sommaire

Alors qu’elle cherche à regagner le camp de ses amis dont elle s’est éloignée imprudemment, Brigitte fait la rencontre du loup des contes de fées, un loup vêtu et doué de parole. Celui-ci la mène près d’un vieux vagabond qui loge dans les eaux du lac. Le loup et le clochard prétendent ne sortir que les soirs sans lune ; quand Brigitte leur assure que la lune est sur le point de se lever, les deux compères disparaissent. Au matin, Brigitte rejoint ses compagnons, dont l’un porte le même pantalon que celui revêtu par le loup.

Commentaires

Ce texte ressemble à une parodie fantastique d’un conte de fées ; il subvertit en effet plusieurs des caractéristiques habituelles de ce type de récit. Le rapprochement entre cette nouvelle et le conte merveilleux est suggéré dans le récit même, car Lou s’identifie précisément à Brigitte sous le nom de « loup des contes de fées ». Les attributs de ruse, de volonté et de gourmandise du loup sont cependant ici modifiés. Si Lou est présent dans la nouvelle, ce n’est pas à cause de sa finesse et de sa légendaire fourberie, c’est par accident : le malheureux animal, coupable d’avoir commis une petite erreur d’observation astronomique, est sorti un soir où, semble-t-il, il n’en avait pas le droit. Par ailleurs, contrairement à toute attente, Lou ne se montre pas vraiment méchant ; il est simplement ridicule aux yeux de l’héroïne, qui juge son déhanchement grotesque. De plus, la pauvre bête ne semble pas poursuivre de dessein particulier, contrairement au loup des légendes, dont on connaît l’inévitable quête. 

Il est par ailleurs fort dommage que les personnages du loup et du vagabond n’aient été développés davantage ; l’on aurait aimé faire plus ample connaissance avec eux. Bien qu’entamé de façon satisfaisante, le récit tourne court et nous laisse  sur une faim… de loup ! [LM]

  • Source : L'ASFFQ 1990, Le Passeur, p. 146-147.