À propos de cette édition

Éditeur
L'A Venir
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Temps Tôt 34
Pagination
7-14
Lieu
Bromptonville
Année de parution
1995
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Lewis Gregory est un auteur de romans d’aventures et aussi professeur de littérature populaire à l’université. Lors d’un cours, il remarque qu’un étudiant ressemble étrangement à son héros récurrent, Jim Williams. Lorsque Lewis rentre chez lui après son cours, il est surpris de découvrir qu’un nouveau chapitre du roman sur lequel il travaille a été écrit en son absence. Et encore plus surpris quand son héros sonne à sa porte, tel qu’écrit dans les passages ajoutés…

Commentaires

Cette nouvelle exploite une idée qui n’est pas neuve – l’auteur rencontrant une créature issue de son imaginaire –, maintes fois exploitée depuis « Auteur ! Auteur ! » d’Asimov. Cependant, quelques éléments lui donnent une touche d’originalité. Premièrement, Lewis Gregory étant professeur de littérature populaire, il a donc théorisé sur le concept du héros dans la littérature populaire, ce qui suscite un passage très intéressant sur le réel pouvoir de l’auteur sur ses personnages et la relation de celui-ci avec ses lecteurs. Deuxièmement, Jim Williams ne jaillit pas dans la vie de son auteur par hasard. Il veut obtenir quelque chose de bien précis : le droit de vivre une vie ordinaire, sans avoir à pourchasser les criminels aux quatre coins de la planète en tout temps.

Quand on y pense, c’est vrai que ce genre de rythme de vie peut être éreintant ! Williams rêve donc de prendre sa retraite et aussi le contrôle de sa vie. Mis en relation, ces deux points donnent de l’intérêt à une nouvelle qui, pour le reste, surfe sur des idées déjà vues. La chute est extrêmement ouverte, nous laissant sur un énorme punch… qu’on doit imaginer. L’aspect fantastique de la nouvelle – le héros fictif rencontre son auteur – arrive tard, mais il lui donne toute sa saveur, d’autant plus que Lewis Gregory pense d’abord qu’il s’agit d’une blague de ses étudiants. Ce qui donne d’autant plus de force à Williams quand l’écrivain comprend que celui-ci est réel. Le style est sobre mais intéressant et on embarque vraiment dans cette nouvelle, jusqu’à la fin. [MC]

  • Source : L'ASFFQ 1995, Alire, p. 88-89.