À propos de cette édition

Éditeur
L'A Venir
Genre
Fantastique
Longueur
Courte nouvelle
Paru dans
Temps tôt 3
Pagination
52-53
Lieu
Bromptonville
Année de parution
1990
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Attiré par le magnétisme du regard d’un vieil homme, le narrateur traverse à pied un cours d’eau et rejoint l’inconnu sur une île. Puis il s’interroge sur le sens de sa vie. Lui à qui tout a réussi, qu’a-t-il fait de sa vie ? Au terme de sa réflexion, le narrateur s’apprête à remercier le vieillard, instigateur de son examen de conscience, et se rend compte que le vieillard, c’est lui.

Commentaires

« Un homme marche. Il ne sait où. Nulle part, partout. Qu’importe ?  Rien. Son cœur est perdu… dans ses pensées. Cet homme, c’est moi. » C’est avec ces mots d’une extraordinaire platitude que s’ouvre le texte. Le reste de la nouvelle s’inscrit dans le même registre stylistique. Cependant, la formule « cet homme, c’est moi » scande les moments forts du texte de façon assez heureuse.

S’agit-il vraiment ici d’un récit fantastique ? On peut en douter. Les nombreuses allusions religieuses contenues dans ce texte – la traversée des eaux, qui rappelle celle de Jésus, la présence d’un enfant dans une église – incitent à rattacher ce texte à la veine religieuse plutôt qu’au courant fantastique qui, comme chacun sait, commande la présence d’un événement problématique qui n’est explicable en vertu d’aucun système de pensée existant et reconnu. Ce qui n’est pas le cas ici, au grand dam du lecteur qui se demande bien pourquoi on lui sert une moralité aussi insipide et aussi peu inspirée (au sens littéraire et non pas au sens biblique). [LM]

  • Source : L'ASFFQ 1990, Le Passeur, p. 129-130.