À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Thomas et Roger ont pris un emploi de veilleurs de nuit au pavillon des sciences d’un campus. Ils sont amateurs de littérature fantastique ; aussi Roger croit-il à une mauvaise farce de son compère lorsqu’il commence à recevoir des appels téléphoniques en provenance d’outre-monde. Thomas est sceptique, mais l’état nerveux de son ami, le lendemain, l’alarme. Puis, au soir, leurs amies constatent l’absence de Roger, trouvent des traces de lutte et des résidus glaireux sur le plancher de l’immeuble. Le combiné téléphonique, lui, est partiellement carbonisé. Ce qui ne l’empêche pas de sonner : c’est Roger qui appelle à l’aide, il s’est réfugié dans une cabine téléphonique et est assiégé par une énorme créature gélatineuse. Thomas ne l’y retrouvera pas, pas plus que la cabine, et tentera d’oublier le drame. Mais, la nuit, le téléphone sonne toujours.
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Commentaires
Stanley Péan, dont les personnages citent Poe, Lovecraft, King et le Nécronomicon, a fait ses classes fantastiques. Il livre ici un devoir un peu court mais bien fait, sur le thème des entités venues de quelque autre univers, essayant d’envahir le monde – ici par le biais d’une ligne téléphonique.
Tout y est, la glaire verdâtre, les consistances gélatineuses, l’être avec des yeux, des bouches et des tentacules tout partout. Même les interrogations du premier paragraphe, en forme de Qui sait quelles atrocités ils y fabriquent vraiment ? et de Peut-être en savait-il trop ?, sont de la partie, avec un assaisonnement de parler québécois.
Stanley Péan manie correctement les poudres et les fumées du fantastique canonique. Il réussit même à faire entendre, fût-ce brièvement et faiblement, la voix de la peur dans une nuit déserte. [DS]
- Source : L'ASFFQ 1986, Le Passeur, p. 108.