À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Sur Sirius, le vieux technicien Électro décide de fabriquer un enfant artificiel, un robot qu’il appellera Ram. Mais Ram est turbulent, il fait l’école buissonnière. Deux maladrins finissent par s’en prendre à lui et l’envoient au dépotoir. L’oiseau Phénix l’y trouve et l’emmène à Stella, une dame souriante qui le remet en état et lui fait cadeau d’une puce qui sera sa conscience. Avant de le ramener sur Sirius, elle lui fait visiter la planète des dinosaures sans cervelle et celle de l’ordinateur archi-intelligent : ils n’ont pas de cœur, lui explique-t-elle, c’est ce qui fait qu’ils ne sont pas humains.
Revenu sur Sirius, Ram ne trouve plus son père. Il part à sa recherche mais vient à se lier avec un garnement, Asinus, qui l’amène se dissiper sur Chrysos, la planète de l’or, et Ludus, la planète des jeux. Sa puce-conscience tente en vain de réveiller sa loyauté. L’agent Codex transforme Ram en panneau de signalisation clignotant et le place à proximité d’un trou noir. Aspiré, Ram se retrouve dans un monde où il rencontre Électro, son père. Ensemble, ils parviendront à regagner leur propre univers, où Ram se réveillera enfin humain, un garçon en chair et en os.
Commentaires
Admirablement écrit, le roman est toutefois illustré par des dessins new wave qui… laissent perplexe. On devine beaucoup de travail derrière cette prose légère, claire et concise, qui est nécessaire au roman pour enfants. Beaucoup de poli, pas un mot de trop : tout au plus s’étonne-t-on de quelques termes un peu ardus pour de tout jeunes lecteurs.
On déplore cependant que la traditionnelle intention édifiante soit si visible : oisivité et jeux ne mènent qu’à l’égoïsme, il faut travailler, bâtir, se dévouer, écouter sa conscience. Voilà l’enfant modèle – voilà le droit chemin du robot, ne peut-on s’empêcher de songer. Et pourtant, c’est pour avoir regagné ce droit chemin que Ram est récompensé du don suprême : celui de devenir vivant, humain. Point de subtilité, donc : ce discours, toute SF que soit son enveloppe, est celui qu’on tenait il y a un demi-siècle. [DS]
- Source : L'ASFFQ 1984, Le Passeur, p. 61-62.
Références
- Guévremont, Johanne, Des livres et des jeunes 23, p. 47.
- Lacoste, Francine, Lurelu, vol. 8, n˚ 2, p. 13.
- LeBrun, Claire, imagine… 26, p. 92-93.
- Lortie, Alain, Solaris 61, p. 38.
- Pirro, Michel, Nos Livres, février 1985, p. 27.