À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Jérémie Blandeuf a confié la gestion de son appartement et de sa petite boulangerie à un ordinateur central, Cervototal. Mais ce dimanche matin-là, Jérémie se croit samedi et se rend compte d’une erreur de programmation lourde de conséquences.
Commentaires
Sur le mode humoristique et léger, Daniel Racine aborde le thème de l’hyperautomatisation, de l’invasion de la technologie hi-fi dans notre vie quotidienne. Le narrateur s’en est remis à Cervototal pour régler son existence et son univers quotidien de la même façon que le consommateur moyen actuel s’équipe d’un magnétoscope, d’un four à micro-ondes, etc.
Le message de Racine est clair : malgré les applications pratiques de l’ordinateur domestique, la machine ne peut se dispenser de l’intelligence de l’homme. En outre, cette présence artificielle ne remplace pas la présence humaine ou animale. Jérémie ne peut oublier l’absence de son ami Mohamed et de la chatte Gribouline. La conclusion du texte consacre d’ailleurs le retour aux valeurs simples, l’amitié et la chaleur humaine.
Message clair mais prétexte narratif spécieux : je ne comprends pas comment une année bissextile ou ordinaire peut bouleverser la programmation d’un ordinateur. Dans un cas comme dans l’autre, la semaine compte sept jours. Cette faille inexplicable dans la trame influe peu sur la crédibilité du texte tant celui-ci repose avant tout sur l’humour, sans que j’aie pourtant souri plus d’une fois ou deux.
« Redis-le-moi… » est une nouvelle en un acte sympathique mais vite oubliée, légère comme une bulle de Baby Duck. [CJ]
- Source : L'ASFFQ 1986, Le Passeur, p. 115-116.