À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
La nuit, dans sa chambre de l’hôtel tranquille où il séjourne, le narrateur entend un enfant pleurer. C’est impossible, lui assure-t-on, puisque conformément à ses exigences on lui a accordé une chambre en retrait, sur un étage où il est le seul occupant.
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Commentaires
Étant donné le franc succès obtenu en 1987 par le numéro spécial d’XYZ consacré aux nouvelles d’une page, la rédaction de la revue a décidé de renouveler l’expérience en conviant cette année les nouvellistes à lui soumettre des vignettes narratives minimalistes à l’extrême. Un exercice casse-cou, s’il en est, car une telle concentration peut confiner un récit à la banalité ou à l’hermétisme, sinon aux deux.
On sait tout le bien que je pense en général des textes de Bertrand Bergeron, exprimé dans les pages de L’Année… et ailleurs. Ma déception à la lecture du « Refuge » en est d’autant plus vive. Pas que cette nouvelle soit triviale, absconse, ou même mal construite, bien au contraire. Sur un ton dénué d’affectation, l’auteur crée un mystère, suggère une ambiance trouble avec la formidable économie de moyens qu’on lui connaît. Mais c’est tout. Et c’est trop peu pour laisser au lecteur un souvenir impérissable. Le fragment est oublié en moins de temps qu’il n’en faut pour le lire. [SP]
- Source : L'ASFFQ 1991, Le Passeur, p. 28.