À propos de cette édition

Éditeur
Stop
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Stop 145
Pagination
n. p.
Lieu
Montréal
Année de parution
1996
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Jean reste chez lui tandis que le reste de sa famille se rend à un enterrement. Il regarde longuement le cortège funèbre partir sous la pluie, puis erre dans la maison, sans but apparent. Bientôt, ses parents ainsi que ses deux frères et sa sœur reviennent, mais semblent l’ignorer. Frustré, Jean s’apprête à les confronter lorsqu’il comprend qu’il est mort, et que ce sont ses propres funérailles qu’il vient de manquer.

Commentaires

« Regard perdu » est une nouvelle fantastique bien menée, mais particulièrement convenue. Même si elle est correctement construite et rédigée avec soin, elle souffre de plusieurs tares du récit générique : par exemple, la chute, qui se voudrait surprenante, ne l’est pas du tout. Le trope du fantôme qui s’ignore étant particulièrement éculé, il est plutôt aberrant de voir un texte construire toute son intensité dramatique autour de cette idée, sans chercher à la faire évoluer, à y ajouter ne serait-ce qu’une subtile variation.

Dans le même ordre d’idées, le personnage principal, Jean, n’est qu’une coquille sans véritable personnalité, qui ne sert que de véhicule au concept fantastique. On peut dire la même chose des autres personnages (les membres de la famille de Jean), particulièrement effacés : à part un toast que le père porte à la toute fin du texte, ils ne font strictement rien de tout le texte. À quoi bon les inclure dans la nouvelle ?

« Regard perdu » raconte une histoire trop souvent ressassée, mettant en scène des personnages passifs, sans profondeur ou personnalité. [GV]

  • Source : L'ASFFQ 1996, Alire, p. 30-31.