À propos de cette édition

Éditeur
XYZ
Genre
Fantastique
Longueur
Courte nouvelle
Paru dans
XYZ 35
Pagination
41-43
Lieu
Montréal
Année de parution
1993
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Le narrateur se remémore un soir d’automne de 1920, alors qu’étudiant il se trouvait à la taverne Saint-Loup, lieu qu’il avait coutume de fréquenter avec ses amis bohèmes. Ce soir-là, une violente explosion détruit la taverne. Le narrateur reprend conscience plus tard près des ruines, encore sous le choc. Son lieu de réunion s’étant volatilisé, la bande d’amis se disperse. La taverne enfin reconstruite, le narrateur y retourne s’asseoir à sa place à la table habituelle où se trouvent ses amis, qui ne semblent pas le voir. Pendant la conversation, il apprend qu’il a été tué dans l’explosion.

Commentaires

Cette nouvelle se situe clairement dans le fantastique, et dans le fantastique le plus classique, tant par son thème que par son traitement. L’auteure a par ailleurs décuplé la difficulté en choisissant le texte hyperbref. On ne s’étonnera donc pas que le résultat global ne soit pas positif. Le texte télégraphie maladroitement ses effets – et en italiques, encore ! – quand il nous apprend que le narrateur avait coutume de hanter la taverne, comme lors de la description des conséquences psychologiques de l’explosion sur ledit narrateur, ou de la mise en scène de la finale révélatrice.

J’ai quant à moi deviné la chute au troisième paragraphe (avant hanter) lorsque le narrateur remarque obligeamment avoir parfois l’impression d’entrevoir les ombres de gens déjà morts dans cette taverne moyenâgeuse. Sans doute doit-on mettre ce texte banal au débit des thématiques imposées par les revues : si elles suscitent parfois des joyaux, elles aboutissent parfois à des devoirs d’école naïfs et appliqués comme « Retour ». [ÉV]

  • Source : L'ASFFQ 1993, Alire, p. 141.