À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Jacques Cartier et le Grand Chef Stadaconé se retrouvent à l’occasion du 450e anniversaire de l’arrivée du navigateur malouin au Canada. Ils ne s’entendent toujours pas sur l’interprétation des faits qui constituent l’Histoire.
Commentaires
Big Brother a partagé la vedette, en 1984, avec Jacques Cartier en raison des Fêtes que l’on sait. Guy-Marc Fournier le fait revivre à Gaspé, ivre-mort et pitoyable.
Cependant, cette prosopopée constitue un simple prétexte pour instruire le procès de la civilisation blanche qui a corrompu la race rouge.
Le personnage de l’Indien est très présent dans l’œuvre de Fournier. Que l’on pense à Canak l’Iroquois. L’auteur épouse le combat des marginaux et des minorités. L’Indien représente pour lui l’exemple type de la dépossession.
Il me semble toutefois que cette thématique appartient plus aux années 70 qu’à la présente décennie. En outre, le récit est caricatural et un peu vulgaire, comme c’est souvent le cas chez Fournier.
Le souci du réalisme l’emporte nettement sur le fondement fantastique qui demeure ici un procédé littéraire sous-utilisé parce que mal connu sans doute de l’auteur. On n’en trouve d’ailleurs aucune trace dans ses quatre romans.
Jean-Pierre April, dans « Canadian Dream », a su tirer un bien meilleur parti des possibilités offertes par le personnage de Jacques Cartier en utilisant l’uchronie. [CJ]
- Source : L'ASFFQ 1984, Le Passeur, p. 46-47.