À propos de cette édition

Éditeur
imagine…
Genre
Science-fiction
Sous-genre
Monde étrange
Longueur
Nouvelle
Paru dans
imagine… 80/81
Pagination
49-76
Lieu
Trois-Rivières
Année de parution
1998
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Huit ans après sa première aventure sur la planète Invers-C, Tom Smith reçoit un appel au secours de Rever Sible, son ami Inver. Il est accueilli sur la planète par Trens Pauser, l’épouse de son ami. Il constate que la planète a beaucoup changé depuis que les Terriens sont venus s’y installer en grand nombre. Trens Pauser et ses enfants lui apprennent que Rever Sible est emprisonné près de l’ambassade terrienne. Lors de son enquête, Tom Smith retrouve son ancienne amante, Visai Versa, devenue présidente de la planète depuis son précédent séjour. Il apprend de sa bouche que Rever Sible est retenu par une firme pharmaceutique terrienne.

Lors d’une visite à cette firme, et à la suite d’une série de questions qui mettent le représentant terrien un peu mal à l’aise, Tom est à son tour incarcéré et il retrouve Rever Sible. Celui-ci lui apprend que la compagnie Sedgar l’oblige à faire des recherches d’ordre biologique sur différents problèmes, notamment sur une façon d’éviter l’intervention chirurgicale après une relation sexuelle entre Terriens et Inverses (les femelles, lors de l’« orgasme », absorbent le corps du mâle). Le Terrien et l’Inver parviennent à s’échapper et à rejoindre les forces de la révolution, mais constatent rapidement que celle-ci est impossible.

Commentaires

Ce récit fait suite à « Une amitié renversante » paru dans le numéro 74 de la revue imagine… Les données de base (la « mouvance » du décor, le caractère « inversible » du corps des habitants de la planète) sont identiques, et on y retrouve essentiellement les mêmes personnages principaux. C’est donc dire que si le lecteur a accepté ces données dans le premier récit, il n’aura aucune difficulté à les accepter dans le second. Si, par ailleurs, la crédibilité des éléments a pu le laisser songeur, il ressentira les mêmes difficultés à la lecture de « Retour sur Invers-C ». On renoue aussi avec le même ton enjoué, les mêmes jeux de mots (irritants ou plaisants, selon le lecteur.) Notons, cependant, quelques nuances. Dans le second récit, l’auteure justifie les noms de la planète et des divers personnages par la difficulté de prononcer les noms réels. Cela n’explique pas pourquoi ces noms (Invers-C, Rever Sible, Trens Pauser, Mou Vent, etc.) ne fonctionnent qu’en français alors que le narrateur ignore tout de cette langue (voir « Une amitié renversante »).

On pourra aussi relever que la nouvelle n’a pas de véritable conclusion : la révolution fomentée par les résistants et soutenue par Tom Smith est un échec (« Tommm, nous ne pouvons plus rien faire ! »). Seule la découverte de Rever Sible permet d’envisager des relations sexuelles entre Terriens et Inverses qui ne nécessiteront plus d’interventions chirurgicales.

L’ensemble rappelle un peu les aventures de Retief, que signait jadis le regretté Keith Laumer : même humour, même outrance, même sens de l’aventure farfelue. Le principal problème auquel l’auteure fait face, c’est que le récit repose trop sur le premier volet de la série. Quelques renvois explicatifs éclaircissent parfois la narration, mais pas toujours. Il faut bien reconnaître, par contre, que des explications supplémentaires auraient certainement alourdi la nouvelle.

Voilà un récit qui appelle une suite et il est clair que c’est là l’intention de l’auteure. [GS]

  • Source : L'ASFFQ 1998, Alire, p. 166-167.