À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Une usine gigantesque de machines survole la Terre. Dérec, à son bord, est pris de vertige. Puis il se voit suspendu aux machines, la tête enserrée par des pinces. Dérec se réveille. Ce n’était qu’un mauvais rêve.
Commentaires
Cette très courte nouvelle rappelle, par le titre et le sujet traité, un autre texte de Sernine paru en 1989 : « Métal qui songe » (Imagine… 46). La machine et l’homme semblent appartenir à un même grand corps vivant. Au début de la nouvelle, Dérec est perçu comme l’âme de cet immense corps de métal. Celui qui habite ce ventre luisant de fils et marqué de cadences sourdes.
Mais ce n’était là qu’illusion. Le vertige de Dérec nous conduit en effet à la chute finale, ou plutôt à ce que Sernine appelle « la non-chute interminable des mauvais rêves ». C’est la machine qui habite l’âme de Dérec, qui donne naissance à ces mauvais rêves cycliques. En fait, Dérec vit difficilement ses heures de vol.
« Rêve de métal « décrit le vertige issu de la machine, de l’espace, de l’homme. Les univers s’y imbriquent à la manière des poupées gigognes, emprisonnant le personnage. Car les rêves de métal reviendront. [RP]
- Source : L'ASFFQ 1991, Le Passeur, p. 161-162.