À propos de cette édition

Éditeur
Paulines
Titre et numéro de la série
Argus
Titre et numéro de la collection
Jeunesse-pop - 77
Genre
Science-fiction
Longueur
Novella
Format
Livre
Pagination
153
Lieu
Montréal
Année de parution
1991
ISBN
9782890395183
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Après avoir sauvé la station Mir, Marc Alix accepte de prendre en charge le fils de son ami Carl, Tobie. Celui-ci vit replié sur lui-même depuis l’annonce de la disparition de sa mère, la planétologue Tullia, en mission d’exploration sur le patrouilleur Hati, disparu corps et biens pour une raison encore inconnue. En fait, Tobie est constamment branché sur le système Idea par le truchement duquel il vit les aventures de Finn, un aventurier à la recherche de la Cité suspendue de Samariclon, sur la planète Ters.

Finn doit trouver l’Ermite, seul être capable de lui indiquer la voie. Celui-ci vit sur un sommet très élevé et isolé. Pour l’atteindre, Finn sera guidé par des rêves prémonitoires souvent peuplés de spectres terrifiants ; il sera aussi aidé par un Oifan qui l’initie au planaile.

Les vies de Finn et de Tobie s’entremêlent. Lequel, du rêve ou de la réalité, l’emportera ? Quelle surprise attend Finn au sommet de l’Éraclidon, refuge de l’Ermite ? La compréhension de Marc permettra-t-elle à l’adolescent de surmonter l’épreuve de la disparition de sa mère ?

Commentaires

l’adolescent en l’absence de son père, envoyé en mission sur Terre ; Carl, son père, préoccupé par le repliement sur soi de l’adolescent ; Tullia, sa mère, disparue et pourtant omniprésente tant dans le monde réel que dans le monde imaginaire, c’est Tobie qui émerge du roman comme personnage principal et bien dessiné. Tobie devra accepter la mort de sa mère, surmonter l’épreuve comme Finn, son alter ego imaginaire.

Le branchement au réseau Idea sert d’exutoire aux angoisses de Tobie. C’est l’occasion pour l’auteur de nous sensibiliser au phénomène du jeu multimédia informatique qui accapare de nos jours nombre d’adolescents et, dans une moindre mesure, d’adolescentes. Alors que l’image virtuelle nous envahira bientôt, les interrogations posées par l’auteur sont pertinentes, en particulier lors de l’entretien de Marc Alix avec l’informaticienne Ina Srivastava. Ne citons que cette phrase : « Comment la société va-t-elle fonctionner si toute une génération décide qu’elle préfère vivre en rêve plutôt que dans la réalité ? »

Les points faibles du roman sont l’inexistence relative des personnages secondaires et les nombreuses répétitions : le récit aurait pu être resserré. Même les aventures de Finn auraient mérité un rythme plus enlevé. Je me suis donc légèrement ennuyée.

En dernier lieu, mentionnons que Les Rêves d’Argus présente en toile de fond une Terre sous la surveillance bienveillante des Éryméens qui se chargent de réparer nos dégâts. Belle allégorie : tout comme Tobie, nos sociétés doivent se prendre en main alors même que l’écologie de la planète est menacée. [MD]

  • Source : L'ASFFQ 1991, Le Passeur, p. 162-163.

Prix et mentions

Grand Prix de la science-fiction et du fantastique québécois 1992

Références

  • Anctil, Mélissa, imagine… 59, p. 133.
  • Guay, Gisèle, Lurelu, vol. 15, n˚ 1, p. 23.
  • Levasseur, Jean, Littérature canadienne pour la jeunesse 69, p. 82-83.
  • Martin, Christian, Temps Tôt 16, p. 48.
  • Pelletier, Francine, Solaris 98, p. 62-63.
  • Saint-Amant, Céline, La Presse, 29-11-1992, p. A 10.