À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Comme ils sont risibles et insignifiants, ces crétins d’humains ! Leur fin approche, foi de Maître. Coup de théâtre ! Voilà que Maître est débranché et que les humains reprennent le contrôle de leur existence.
Commentaires
Valérie Millette a coiffé son texte d’un titre philosophique, presque nietzschéen, qui appelle un long développement. Pourtant, la nouvelle ne fait pas deux pages… C’est court pour un titre aussi ambitieux.
Les rôles demeurent confus jusqu’à la fin : Qui domine qui ? Alors que l’on croit que la race humaine, dominée par une intelligence artificielle, est en voie d’extinction, il y a renversement des rôles en une ellipse fulgurante qui laisse pantois : les humains débranchent Maître (l’ordinateur central) et renouent avec l’Essence. Et c’est là la différence entre l’humain et l’ordinateur (et la supériorité du premier) : cette lueur dans le regard, cette faculté de rire (peut-être) même dans les situations les plus désespérées.
Cette ambiguïté sert le texte, finalement. Les enjeux auraient tout de même gagné à être mieux définis… Le renversement survient de façon soudaine et sans explication : on n’y croit tout simplement pas mais l’auteure ne se situe pas ici, il est vrai, dans le registre réaliste.
L’originalité du texte provient du point de vue narratif qui est celui d’un ordinateur secondaire en réseau avec l’ordinateur principal. [CJ]
- Source : L'ASFFQ 1999, Alire, p. 125.