À propos de cette édition

Éditeur
Fides
Titre et numéro de la collection
Bibliothèque québécoise
Genre
Fantastique
Longueur
Courte nouvelle
Paru dans
Anthologie de la nouvelle et du conte fantastiques québécois au XXe siècle
Pagination
97-99
Lieu
Montréal
Année de parution
1987

Résumé/Sommaire

Une jeune fille semble vouer une admiration particulière à une robe de mariée exposée en devanture d’un magasin. Un soir, le narrateur l’aperçoit qui se faufile derrière la vitrine et enfile prestement la parure nuptiale. On retrouvera plus tard la robe trouée et tachée de sang à la hauteur du cœur.

Première parution

Robe (La) 1964

Autres parutions

Commentaires

Les histoires d’amour pour le narrateur de ce conte se définissent d’abord par leur banalité. Pourtant, une robe de mariée tentera de détruire cette conviction. L’exceptionnelle délicatesse du tissu auréole d’une beauté nouvelle et d’une jeunesse inconnue les passantes attardées devant la vitrine.

Ce conte à la prose alerte, mobile, rafraîchit et indispose à la fois le lecteur dont l’imagination est constamment tiraillée entre le merveilleux et le cynisme. Le narrateur ne se départit jamais d’un humour flegmatique pour raconter des faits étranges qui dérangent son quotidien d’une heureuse banalité.

Ces événements insolites dévoilent, alors, sous une écriture innocente toute la détresse humaine. L’homme englué dans les stéréotypes d’une existence mécanique laisse échapper le merveilleux. Le narrateur de « La Robe », affublé d’une carapace d’égoïsme, tente d’échapper aux événements qui se jouent autour de lui en y apportant une solution rationnelle.

Cette brève histoire ramène l’homme vers . Telle est, selon Roch Carrier, la mission des contes auprès d’une société lassée du langage syncopé des machines. [DP]

  • Source : L'ASFFQ 1987, Le Passeur, p. 61.