À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Une jeune fille semble vouer une admiration particulière à une robe de mariée exposée en devanture d’un magasin. Un soir, le narrateur l’aperçoit qui se faufile derrière la vitrine et enfile prestement la parure nuptiale. On retrouvera plus tard la robe trouée et tachée de sang à la hauteur du cœur.
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Les histoires d’amour pour le narrateur de ce conte se définissent d’abord par leur banalité. Pourtant, une robe de mariée tentera de détruire cette conviction. L’exceptionnelle délicatesse du tissu auréole d’une beauté nouvelle et d’une jeunesse inconnue les passantes attardées devant la vitrine.
Ce conte à la prose alerte, mobile, rafraîchit et indispose à la fois le lecteur dont l’imagination est constamment tiraillée entre le merveilleux et le cynisme. Le narrateur ne se départit jamais d’un humour flegmatique pour raconter des faits étranges qui dérangent son quotidien d’une heureuse banalité.
Ces événements insolites dévoilent, alors, sous une écriture innocente toute la détresse humaine. L’homme englué dans les stéréotypes d’une existence mécanique laisse échapper le merveilleux. Le narrateur de « La Robe », affublé d’une carapace d’égoïsme, tente d’échapper aux événements qui se jouent autour de lui en y apportant une solution rationnelle.
Cette brève histoire ramène l’homme vers . Telle est, selon Roch Carrier, la mission des contes auprès d’une société lassée du langage syncopé des machines. [DP]
- Source : L'ASFFQ 1987, Le Passeur, p. 61.