À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Scène de film en noir et blanc : un jeune Serge Reggiani interprète Françoys se dirigeant hors les murs d’un Paris médiéval. Ce personnage est le poète Villon, auteur d’un manuscrit qu’il aurait légué sans l’avoir achevé. Enfin, ledit Pet du Diable serait un menhir ayant longtemps existé au cœur même du Quartier Latin, jusqu’à une nuit de bamboche où des étudiants l’auraient déplacé et jeté dans la Seine.
Commentaires
Le titre pour le moins particulier de ce texte fragmentaire est suivi d’un sous-titre, « que fit Maître Françoys et le légua à son plus-que-père Guillaume de Villon ». Trois extraits, de longueur variable, collés à trois illustrations de Blonk qui ont servi d’inspiration à l’écrivain. Le dernier extrait évoque « son » retour, au fil des siècles, réapparitions à des moments charnières de l’histoire de Paris, allant du massacre de la Saint-Bathélémy jusqu’aux événements de Mai 68, en passant par la Commune. Jean Marcel parle ici de Villon, du menhir, du Diable ou d’une fusion des trois, entretenant (délibérément ?) un certain flou sur (ce) qui est le sujet véritable de son texte.
Un exercice littéraire digne d’intérêt, comme la plupart des textes de ce numéro spécial Décollages, mais démontrant bien, pour sa part, que les limites d’un tel jeu peuvent être vite atteintes. [DS]
- Source : L'ASFFQ 1994, Alire, p. 120.