À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
À l’aube, après une nuit de travail, une femme se rend dans son jardin et, là, se sent happée par un de « ces instants où la pérennité écrase la fugacité du temps ». Elle revoit son passé, ce chien qui est mort l’an dernier, cette femme qu’elle a aimée mais qu’elle n’a su retenir, et soudain, devant elle, ce chien qui, oreilles dressées, guette l’appel de celle qu’elle saura convaincre de ne jamais partir.
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Commentaires
Fidèle à sa manière, Gloria Escomel trace un bref moment intimiste dans la vie d’une femme, moment qui lui permettra de transcender le temps. La nostalgie baigne ce texte et si le propos de base reste simple, l’écriture papillonne comme la pointe du pinceau d’un pointilliste méticuleux.
L’allusion au ruban de Moebius, cependant, porte à croire que l’auteure n’est pas naïve face à ce retour. Car si le ruban de Moebius joint ses extrémités en un cercle sans fin, il inverse aussi ses faces, faisant alterner l’itinéraire. Est-ce à dire que, même si le personnage du texte bénéficie de cet effet circulaire du temps, elle ne saura pas s’extraire complètement de la trame ?
Un texte court, dense, bien écrit, tout en allusions. Et qui ne tranche pas. Mais pourquoi trancherait-on toujours ? [JPw]
- Source : L'ASFFQ 1989, Le Passeur, p. 87-88.