À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Dans un décor composé uniquement de sable, un homme constate que le groupe qui s’avance avec lui dans la même direction grossit continuellement ; il prend du sable dans ses mains, qu’il voit couler comme un fil de plomb, et il craint de couler lui aussi. Il se demande si tout cela a un sens, une fin, et il lui semble que l’effet de foule se rétrécit comme peau de chagrin… D’un geste machinal, une main retourne le sablier.
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Commentaires
Praticien de la nouvelle très brève, ayant à son actif deux recueils et de nombreuses publications dans des périodiques divers, Gilles Pellerin montre par cette œuvre, qui tient en deux courtes pages, qu’il possède plus que jamais son métier d’écrivain.
Sobrement mené, le récit comprend deux parties distinctes : l’une où le narrateur protagoniste parle et vit dans un monde, en apparence simple et mécanique, mais qui le dépasse ; l’autre partie est produite par la voix d’un narrateur omniscient qui voit les choses littéralement de haut, comme nous lorsque nous marchons sur un nid de fourmis ou comme un dieu qui prendrait la Terre entre ses doigts…
Cette histoire, que l’on doit certainement ranger dans la fiction spéculative, montre l’homme machiné par un être-machine, et le caractère inéluctable du temps, de la destinée des personnages a comme corollaire la marche implacable de cet excellent récit à chute. [MLo]
- Source : L'ASFFQ 1987, Le Passeur, p. 134-135.