À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Jean-Baptiste Poulin, directeur des Forges, promet la main de sa fille Rosine à celui qui lui apportera les plus beaux sabots à Noël. Deux prétendants se déclarent : François Beauchemin, un ami d’enfance qui l’aime secrètement, et Cressé Brunet, mû par la jalousie et la vengeance. Le soir de Noël, François donne les sabots qu’il a fabriqués à un quêteux en échange de ses vieilles galoches. Quant à Cressé, il vend son âme au diable pour des sabots d’or. Quand Rosine chausse ceux-ci, ils se transforment en charbons brûlants tandis que les chaussures du quêteux se métamorphosent en sabots d’or.
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Commentaires
Est-ce que la réception d’une œuvre est influencée par le contexte de lecture ? Je suis certes mieux disposé devant un conte de Noël lu à cette période de l’année qui sert d’écrin au récit. Je ne boude pas mon plaisir ici même si « Les Sabots d’or » est un conte évidemment prévisible et édifiant qui célèbre la sincérité des sentiments amoureux et la charité envers les plus démunis que soi.
Le récit, qui oppose de façon manichéenne deux jeunes hommes, valorise le travail et l’habileté manuelle. François, ouvrier et orphelin, fabrique lui-même les sabots qu’il compte offrir à Rosine. Cressé Brunet ne semble avoir aucun métier ni talent et affectionne la dive bouteille. Il s’en remet au diable pour ravir la jeune fille à son rival, l’origine de cette rivalité n’étant cependant pas explicitée. L’histoire est campée en Mauricie, dans un petit village près des Forges du Saint-Maurice, en 1749. Ces deux siècles d’écart permettent à l’auteure d’intégrer les légendes associées au Forges et au feu, élément indissociable du diable.
Comme de fait, celui-ci se manifeste. Le diable, on connaît ! Toutefois, le vieillard qui cogne à la porte de François et qui prétend que ses vieilles galoches ont vu Bethléem est plus mystérieux. Est-ce Joseph ou un des rois mages ?
Monique Valois avait 18 ans au moment de la parution de ce conte de Noël qui a remporté le 2e prix du journal Le Nouvelliste en 1951. Elle a été responsable de la page féminine du quotidien de 1955 à 1958. Qui sait si les quelques contes qu’elle a publiés, dont celui-ci, ne lui ont pas valu cette collaboration ? Il y a une aisance dans son écriture qui la rend agréable à lire. [CJ]