Sarrau-de-Toile

Sarrau-de-Toile est le sobriquet d’un garçon considéré comme fou par sa famille et qui, de surcroît, porte toujours une jaquette. Son frère Baptiste, instruit et sûr de lui, prétend pouvoir embêter la princesse sur les sept mères langues. Son frère insiste pour l’accompagner. En route, ils couchent dans trois maisons et chaque fois, la fille du propriétaire donne à Sarrau-de-Toile un objet : une bouteille d’eau toujours pleine, une nappe qui se remplit des mets désirés et un petit violon qui fait danser les vivants et les morts. Baptiste échoue à prendre la princesse en défaut et se retrouve en prison où son frère le rejoint. Sarrau-de-Toile utilise chaque objet qu’il troque au roi contre l’autorisation de coucher avec sa fille sans toutefois lui parler et la toucher. À la troisième occasion, il ajoute une exigence pour céder son violon : faire sept demandes à la princesse auxquelles elle devra répondre non. Elle dit non à chaque demande, la dernière étant : « Ça vous déplairait-il qu’on fasse bâtir un château devant la porte du roi pis qu’on se marierait ensemble ? ». [CJ]

Voir le recueil Contes du Détroit.