À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Le narrateur s’affaire à la rédaction d’une nouvelle quand il est dérangé par des bruits à sa porte. L’intrus est un voisin qui dévoile sa véritable identité : le Colonel Bronskoman, personnage pivot de la nouvelle que le narrateur est en train d’écrire…
Commentaires
Il y a des textes ratés qui procurent malgré tout un certain plaisir de lecture parce que l’idée de départ est amusante, parce que l’écriture laisse deviner un tempérament d’écrivain, parce que l’auteur a su imposer une atmosphère particulière. Mais il y a aussi des textes ratés comme celui de Simard qui n’ont absolument rien à offrir : pas de progression dramatique, pas de personnages, pas l’ombre d’une idée intéressante.
L’ambiguïté générique dans laquelle baigne cette ébauche de texte, ce ramassis de notes jetées sur papier qui doivent servir à la rédaction d’une nouvelle à la Jean Ray révèle l’état de confusion de l’auteur qui n’a aucune idée de la direction à donner à son projet d’écriture. Rien ne justifie, par exemple, l’irruption du personnage fictif de la nouvelle (le Colonel Bronskoman) dans la réalité.
Dans « Scénario pour une nouvelle », non seulement les personnages (réduits à de simples fiches signalétiques) sont en quête d’auteur mais l’auteur lui-même est en quête d’idées. Bref, n’est pas Pirandello qui veut ! Vraiment le degré zéro de la fiction ! [CJ]
- Source : L'ASFFQ 1992, Alire, p. 180-181.