À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Les hommes sont isolés, ne peuvent se rencontrer qu’une heure à la fois, sans se toucher. Pour faire l’amour, il y a leur robot-compagnon. Mais un vent de rébellion souffle et bientôt les hommes s’échappent de l’enclos. Pour être aussitôt repris par ces humains difformes qui contrôlent les robots.
Autres parutions
Commentaires
Un texte SF surprenant à plus d’un point de vue. Derrière ce titre pour le moins rébarbatif se cache une histoire sordide de matriarchie poussée à sa limite, où les hommes ne servent qu’à produire des spermatozoïdes.
Comme ces hommes ne savent rien de leur condition, ils pensent être séquestrés par les robots. Comme les robots ne leur enlèvent que leur semence, ils croient que cette semence est synonyme d’énergie, de pouvoir. Alors ils organisent leur désertion et s’échangent leur semence dans une grande orgie libératrice. Car ces hommes sont aux hommes puisqu’ils ne connaissent même pas l’autre moitié de leur race. Le lendemain matin, ils s’aperçoivent que leur belle théorie ne marche pas. C’est à ce moment que les femmes les récupèrent.
Après un démarrage difficile, « Sédition à Secarie » atteint une belle vitesse de croisière. L’écriture dépouillée sert bien l’histoire et s’il y a quelques scènes ou propos qui pourraient choquer certains lecteurs, tant pis pour leur étroitesse d’esprit.
La fin, un peu trop démonstrative, m’a laissé sur mon appétit et j’avoue qu’un peu plus de mordant dans l’histoire en général n’aurait pas été de trop. Mais dans l’ensemble, Richard Poulin nous a offert ici un bon texte. [JPw]
- Source : L'ASFFQ 1987, Le Passeur, p. 151.