À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Entre La Sarre et Val-d’Or, l’auto de Jean Ferguson tombe en panne. Sur le bord de la route, il entend un sifflement en provenance de la forêt toute proche. S’étant aventuré en direction du bruit, il aperçoit un OVNI et trois extraterrestres qui l’attendent. L’un d’eux, Ratuel, l’invite à l’accompagner sur sa planète Actoria, dont Ferguson serait également originaire. Ce dernier accepte et en revient quelques jours plus tard.
Commentaires
Il faut d’abord savoir que Jean Ferguson a déjà publié deux ouvrages sur les OVNI, Tout sur les soucoupes volantes et Les Humanoïdes : les cerveaux qui dirigent les soucoupes volantes. On ne s’étonnera pas dès lors que Jacques Grignon ait choisi d’en faire le personnage central d’une fiction qui raconte une rencontre du troisième type.
Le texte doit être pris pour ce qu’il est : un hommage à un homme considéré comme un personnage farfelu et excentrique que personne ne prend vraiment au sérieux. Le récit de Grignon cherche moins à convaincre qu’à offrir au lecteur sceptique une représentation du Paradis : « C’était réellement pour lui la vie qu’il avait imaginée dans le Paradis. »
« Le Séjour de Jean Ferguson sur Actoria » présente donc une utopie naïve fondée sur les valeurs chrétiennes. La nouvelle emprunte le ton des utopies classiques du XVIIIe et XIXe siècles et en reproduit le schéma connu, à la différence près que ce n’est pas le héros qui raconte son expérience vécue en Utopie mais un intermédiaire.
Curieux texte, en fait, qui tient plus de la sotie ou de la pochade que de l’exposé philosophique et sérieux d’un système social idéal. Du moins, on veut le croire. L’écriture, qui comporte quelques maladresses de style et donne lieu à des contradictions (en faisant référence à la Terre, Ratuel mentionne la « planète d’origine » de Ferguson alors qu’il a prétendu plus tôt que celui-ci était un ressortissant de la planète Actoria), n’est pas de nature à nous convaincre qu’il s’agit d’autre chose que d’une facétie sans conséquence. [CJ]
- Source : L'ASFFQ 1991, Le Passeur, p. 237-238.