À propos de cette édition

Langue
Français
Éditeur
Beauchemin
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Contes étranges du Canada
Pagination
107-117
Lieu
Montréal
Année de parution
1962

Résumé/Sommaire

Après s’être liée avec Bob Sullivan, le septième fils d’un septième fils, Frances Cox vit des événements étranges dont les membres de sa famille sont aussi témoins. Chaque soir, par exemple, ils entendent le vent hurler dans leur maison même s’il n’y a pas un souffle dehors ; à tous les couchers de soleil, ils sont assourdis par le bruit de galop d’un troupeau passant juste devant leur résidence, alors qu’il n’y en a jamais aucune trace à l’extérieur. Hallucinations collectives ? Un soir, pourtant, après le passage de ce troupeau invisible, Frances est retrouvée morte sur le chemin devant la maison, le corps piétiné, couvert de poussière et de sang…

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Commentaires

Décidément, ce conte, qui fait partie du folklore du Nouveau-Brunswick, aurait gagné à être retravaillé, non seulement au plan narratif, mais aussi au plan formel. Le lecteur se voit surtout dérangé par le fait que rien, dans le texte, ne vient signaler les changements de voix. Quand un personnage finit de parler, aucun signe n’indique que c’est le narrateur qui reprend la parole. Cela donne des passages comme : « Par la fenêtre grande ouverte, Margaret regardait l’été sur le jardin. N’oublie pas ton parapluie, il va pleuvoir à boire debout. » Il en est ainsi tout le long du récit. Pénible…

À ces bourdes typographiques s’ajoutent des faiblesses narratives qui font que, malgré toute sa bonne volonté, le lecteur ne croit tout simplement pas à ce qui lui est raconté. D’accord, Bob Sullivan est le septième fils d’un septième fils. Mais après ? En quoi cela vient-il justifier tous les événements incompréhensibles qui surviennent, tout d’un coup, dans la vie de Frances et de sa famille ? Il est mentionné dans le conte que « ces gens-là ont la réputation d’arrêter les hémorragies, rien qu’en touchant les malades », mais c’est un peu faible comme “explication”, comme motif de tout ce qui arrive. Qui plus est, la psychologie des personnages n’est pas du tout développée, de sorte qu’on ne s’émeut aucunement du sort de Frances. Décevant, à tous les points de vue. [SN]

  • Source : La Décennie charnière (1960-1969), Alire, p. 61.