À propos de cette édition

Éditeur
Stop
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Stop 152
Pagination
21-32
Lieu
Montréal
Année de parution
1997
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Pour retrouver son Ti-Loup, Ève décide de tenir chez elle, le soir de l’Halloween, le dernier grand sabbat de sorcières de l’année. Mais ces dernières, trop occupées à goinfrer le lunch, à boire le punch, à discuter recettes infectes et potions puantes, semblent oublier Ève jusqu’à ce qu’elle se fâche. On lui dit alors que, si, si, elle le retrouvera son Ti-Loup, exactement comme elle l’a demandé…

Commentaires

Finaliste au concours de la revue Stop de cette année, la nouvelle de Chantal Bourque, comme le dit Stanley Péan dans la présentation du numéro, « … combine humour noir et fantaisie délirante ». En effet, l’auteure met en scène une jeune femme prête à tout pour retrouver son amoureux, et le résultat sera à la hauteur de ses espérances premières.

Reprenant à son compte l’histoire du vœu exaucé de façon littérale par le diable ou une quelconque entité surnaturelle, Bourque utilise ici, en accord avec le thème imposé du concours – les sorcières de Salem –, la fête de l’Halloween, date du rassemblement annuel de toutes les sorcières. Si les agissements de la narratrice visant à attirer ces dernières chez elle sont plus loufoques que vraisemblables, le rythme assez vif de l’histoire et les descriptions savoureuses ne nous laissent guère le temps de nous ennuyer. Les scènes où les sorcières envahissent l’appartement d’Ève sont particulièrement réussies, même si l’idée d’inclure parmi les invitées Andora, Samantha et la petite Tabitha – bref, toute la famille de l’émission “Ma sorcière bien-aimée” – n’aide en rien lorsqu’il est question d’insuffler un peu de vraisemblance à toute cette histoire.

Quant à la chute finale, à savoir le retour d’un Ti-Loup respectant intégralement le vœu d’Ève et qui, par le fait même, ne fait qu’ânonner son prénom tout en rampant devant elle puisqu’il est devenu serpent, elle complète admirablement ce texte qui, tout comme son titre, se voulait beaucoup plus humoristique que dramatique ou fantastique. [JPw]

  • Source : L'ASFFQ 1997, Alire, p. 42.