À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Kevin Harth, agent liénique naufragé sur Arri, transmet un dernier rapport en espérant que celui-ci soit entendu quelque part. Il a pris contact avec les autochtones qui ne savent que répondre à ses questions parlant d'astroport et d'échanges avec d'autres planètes. Pourtant, ils connaissent l'ailleurs. On lui parle d'Ashoran, une ville lointaine, du Rivedaïn, le livre sacré. Harth entreprend le voyage et est confronté à une Porte sur l'inconnu…
Commentaires
Francine Pelletier ne pouvait pas choisir meilleure auteure à pasticher qu'Ursula Le Guin. Sans trop dévier de sa manière habituelle, elle a pu recréer le style Le Guin, l'ambiguïté de son propos ethnologique, en recréant cette civilisation étrange, façonnée par le mystère du seuil d'Ashoran. En ajoutant en toile de fond l'univers du Lien, cher à l'auteure américaine, l'illusion est parfaite. Le ton, mesuré, l'insertion de petites paraboles, tout s'accorde pour faire sentir la grande divergence de ce peuple par rapport à nos normes. Mais, tout comme Le Guin, Francine Pelletier s'abstient de porter un jugement, de faire ressortir une morale : au lecteur de se faire une opinion.
Le seuil d'Ashoran est un bon pastiche et une belle nouvelle de Francine Pelletier. On se prend même à espérer qu'elle nous en dise plus long sur Arri et ses coutumes dans un prochain texte. [JPw]
- Source : L'ASFFQ 1985, Le Passeur, p. 93-94.