Signe rouge du destin (Le)

Tous les vingt-huit jours, Maurice Arguin, en revenant de la taverne, a une vision qui se reproduit exactement au même endroit. Une curieuse forme rouge sans signification apparente zèbre le trottoir. Il apprend d’une vieille sorcière amérindienne que cette ligne rouge brisée représente la constellation du Scorpion. Son apparition est un présage de mort. Un soir de pluie, des années plus tard, Maurice Arguin, malgré les conseils de la vieille, repasse à l’endroit maléfique. Il est piqué mortellement au cœur.

• Signe rouge du destin (Le) (1993) - Nouvelle

Daniel Sernine a rassemblé dans « Le Signe rouge du destin » tous les éléments nécessaires pour créer un effet fantastique : descriptions de per­sonnages inquiétants et douteux, et d’autres plus naïfs sur lesquels s’abat le Mal ; espaces isolés et sombres où les forces maléfiques pourront déployer leur pouvoir et semer la mort.

Malheureusement, ces ingrédients sont noyés dans une trame narrative trop relâchée. Les événements dilués dans des dialogues mièvres et des explications inutiles perdent leurs charges émotives. La tension propre au récit fantastique s’effrite au fil d’un récit trahi par une écriture bâclée. Faute d’articulations adéquates et de rigueur, les procédés fantastiques restent inopérants. [DP]

• Source : L'ASFFQ 1988, Le Passeur, p. 155-156.