À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Robert Stevenson se rend visiter une foire itinérante qui séjourne à Meltonville. Il s’apprête à quitter l’enceinte foraine quand il aperçoit un petit chapiteau à l’écart. Attiré par les phénomènes de cirque proposés par l’affiche, il pénètre sous la tente. Victime d’un évanouissement, Stevenson reprend conscience dans le corps d’un homme-tronc.
Commentaires
Il y a les textes que tout le monde s’arrache pour en faire la recension parce que chacun soupçonne qu’ils sont bons et anticipe un plaisir de lecture. Et les bons textes font les bons critiques comme les bonnes équipes font les bons entraîneurs. Il y a les textes qui restent disponibles après un tour ou deux pour diverses raisons : leur auteur est un inconnu, le titre n’inspire pas confiance, la production antérieure de l’auteur ne nous a pas plu. On se regarde, on espère secrètement que quelqu’un se sacrifiera. « Bon, O.K. !, j’vais le prendre. Mais je me réserve le… »
« Songe d’un freak » fait partie de cette seconde catégorie. Jacques Lamontagne, bien connu comme dessinateur, en est à son premier texte. Il ne se prend pas au sérieux et c’est parfait comme cela. Voilà une fiction typique du fanzinat et ce n’est pas faire injure à l’auteur de le souligner.
Peut-être à cause de l’atmosphère de fête foraine, cette courte nouvelle m’a fait penser à « La Grande Roue » de Ray Bradbury. Lamontagne met en scène un homme ordinaire voulant satisfaire une curiosité malsaine qui fait de chaque individu un voyeur en puissance. Il ne faut pas trop chercher à comprendre la mécanique implacable de ce cauchemar éveillé qui happe Stevenson.
Un début bien modeste, certes, mais sans prétention. En somme, ça valait bien les considérations futures que j’ai obtenues… [CJ]
- Source : L'ASFFQ 1989, Le Passeur, p. 105-106.