À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Conformément aux consignes du vieux Théobald, Guéréard a longtemps patienté dans la caverne obscure. Des souvenirs sont remontés, entre autres de l’inexplicable disparition des villageois. Enfin, l’homme a discerné des bouches qui tapissent le sol du Sous-Monde. Quand il s’aventure plus loin, il découvre une machine entourée de jambes qui pendent de la voûte terreuse. Ce sont les corps des disparus qui émergent ainsi par le bas.
Bien plus tard, quand Guéréard a regagné la chaumière de Théobald, ses paroles réduites à des balbutiements de dément, une prophétesse du nom de Cassandre arrive dans une ville au bord de la mer. Les disparus se multiplient et les bouches de la terre sont apparues à la surface. La ville est dépeuplée et une gigantesque machine se dresse sur sa lisière. Cassandre reconnaît alors la femme ligotée au flanc de l’appareil.
Commentaires
La règle du jeu qui a présidé à l’écriture des textes pour le numéro spécial « Décollages » d’imagine…, c’était de livrer le début et la fin d’un roman en s’inspirant de trois illustrations fournies par un artiste.
Sernine signe des extraits des deux premiers chapitres de ce roman virtuel, ainsi que du trentième. Dans les deux premiers extraits, son écriture soigneusement ciselée happe et captive le lecteur jusqu’à la chute inspirée de la seconde illustration. L’extrait final dilapide toutefois l’impression favorable créée par ce début en parsemant la description de jeux de mots et en n’imprimant aucune tension particulière aux déplacements de Cassandre dans la ville sans nom. Pour accorder aux dernières lignes du texte la force qu’elles devraient avoir, le lecteur doit supposer l’existence de pans entiers du roman qui les sous-tendraient. Cela fait partie du jeu, mais il manque au lecteur l’indice, fût-il infime, qui lui permettrait d’échafauder des versions possibles du roman manquant. Le résultat demeure donc plus frustrant qu’évocateur. [JLT]
- Source : L'ASFFQ 1994, Alire, p. 164-165.