À propos de cette édition

Éditeur
C't'un fait, Jim !
Genre
Fantastique
Longueur
Novelette
Paru dans
Épitaphe 2
Pagination
33-53
Lieu
Saint-Lambert
Année de parution
1997
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Nemrod Hunter, un « chasseur de sorcières », et son ami Édouard Kerouac enquêtent sur une mystérieuse maison de la région de Valcourt, au Québec, qui semble être possédée par une entité surnaturelle. Après avoir rencontré le propriétaire terrifié, Charles Arès, Hunter lui explique ce qu’il connaît déjà du lieu et de l’ancien propriétaire, un Anglais du nom d’Adam Keller. Des millénaires avant la construction de la maison, en 1910, avant même l’arrivée des Iroquoiens, cette région avait une réputation néfaste. Keller avait construit sa maison sur un « trou fumant », « un Puits du Diable », lieu de rassemblement des sorciers tour à tour amérindiens et européens.

Pour Hunter, sa mission est aussi claire que dangereuse. Il faut définitivement colmater cette brèche sur un autre monde, et pour cela il lui faudra aller affronter la bête dans son repaire même, cette maison qui semble n’exister que pour s’abreuver du sang des malheureux qui osent y habiter.

Commentaires

Le rôle des fanzines est de permettre à de nouveaux auteurs de faire leurs armes et d’affiner leur talent, c’est donc pour le plaisir de la découverte et de la nouveauté que j’apprécie leur lecture. On ne peut certes pas s’attendre à y découvrir à chaque semaine une Esther Rochon ou un Alain Bergeron, mais on trouve parfois des textes prometteurs comme cette nouvelle substantielle de Jean-Paul Lacoste. Dans la présentation de ce numéro spécial consacré à Lovecraft, l’éditeur Éric Bourguignon parle d’ailleurs des aventures de Nemrod Hunter comme « l’un des secrets les mieux gardés de la SFFQ » !

N’exagérons pas. Lacoste a encore des croûtes à manger, si vous me permettez cette expression. L’écriture est certainement quelconque, l’humour est lourd, les allusions appuyées – « Nemrod Hunter », dit le « Chasseur » : l’aviez-vous compris ou vous faut-il un coup de coude dans les côtes ? On dirait, pour tout dire, une traduction tâcheronne d’un roman basé sur un épisode de série télévisée.

Mais alors, vous demandez-vous avec inquiétude, reste-t-il quelques qualités ? Oui, la plus importante de toutes : Jean-Paul Lacoste est effectivement un bon conteur. J’ai été accroché par l’histoire, par le mystère, par les profondeurs mythologiques auxquelles on fait allusion. Je voulais savoir comment ça finirait. Je me suis pris à souhaiter, à la fin de ma lecture, de lire d’autres textes de Lacoste, d’en savoir un peu plus sur cet auteur. Pour une nouvelle publiée dans un fanzine, il s’agit d’un exploit qui vaut la peine d’être signalé. Je garderai donc l’œil ouvert. [JC]

  • Source : L'ASFFQ 1997, Alire, p. 107-108.