À propos de cette édition

Éditeur
Humanitas-nouvelle optique
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Affaire classée
Pagination
87-91
Lieu
Montréal
Année de parution
1992

Résumé/Sommaire

Après une si longue attente, voici enfin venu le grand jour. C’est en effet aujourd’hui que la toile, qui sert depuis peu de toit au Stade olympique, doit être hissée dans le mât. L’opération commence à peine quand un vent gonfle la toile et soulève le stade dans le ciel.

Commentaires

Il est remarquable comme le Stade olympique a su frapper l’imagination populaire en raison de son architecture, des déboires techniques qu’il a connus et des coûts astronomiques de sa construction. Lisa Carducci s’est souvenue de l’installation de la toile en 1987 et a donné un petit coup de pouce à la réalité en imaginant que le stade s’envolait dans le ciel comme une montgolfière.

Sa petite nouvelle montréalaise, fantaisiste autant que fantastique, constitue une allégorie toute simple, presque naïve, du gouffre financier créé par l’aventure olympique et représenté au sens propre par le trou qu’a laissé le décollage du stade.

Je n’ai pas très bien compris toutefois pourquoi l’auteure gaspille les deux premières pages à créer un intérêt autour du passage de la toile dans les rues de Montréal pour le désamorcer en un court paragraphe quand la véritable chute (!) consiste dans l’envol du stade.

Lisa Carducci n’est pas la première à aborder un tel sujet. La nouvelle de Jean-Pierre April, « Le Vol de la ville », publiée en 1980, est beaucoup plus flyée et va plus loin dans la satire sociale.

Bref, une nouvelle qui ne m’a guère fait décoller de mon fauteuil. [CJ]

  • Source : L'ASFFQ 1992, Alire, p. 48.