À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Après une dispute avec ses parents, Stella s’enfuit de la station orbitale sur son ettelcybe céleste. Soudain, un vaisseau se profile dans son champ de vision et elle est aspirée à bord. Un couple la recueille et la couve de soins. Elle repense alors aux raisons de sa fugue, à son refus de partager le cubicule familial avec une autre petite fille. Fillette qui s’éloigne justement, à toutes jambes, dans le vide sidéral…
Commentaires
Sylvie Bérard signe ici une très courte nouvelle (moins de 550 mots), dont la brièveté lui confère un caractère anecdotique. Ce texte n’est cependant pas dépourvu d’intérêt. En peu de paragraphes, l’auteure réussit à rendre compte de la colère de Stella et à dépeindre la fuite de l’enfant de manière très visuelle.
L’histoire est écrite dans un style savoureux et propose des passages comme celui-ci : « Sa bulle vitale, solidement arrimée à sa combinaison protectrice, avait beau s’étirer gracieusement à sa suite telle la queue d’une comète diaphane, elle n’en ruminait pas moins des pensées opaques ». Cela dit, la chute, un peu nébuleuse, gagne à être relue pour en apprécier la finesse. Mais ce n’est pas une corvée que d’accompagner Stella une nouvelle fois pour une courte balade sur son ettelcybe parmi les étoiles.
« La Stèle de Stella » peut donc être considérée comme une « mise en bouche » intéressante pour aborder l’œuvre de Sylvie Bérard, dont l’apport à la science-fiction québécoise ne fait plus de doute depuis la parution de Terre des Autres, mais surtout de La Saga d’Illyge. [AG]
- Source : L'ASFFQ 1995, Alire, p. 27.