À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Une jeune actrice d’une troupe de théâtre est entourée de gens qu’elle croit avoir déjà rencontrés dans le monde théâtral, mais à d’autres époques et en d’autres pays. Des rencontres fortuites et de nombreuses coïncidences l’obligent à reconnaître qu’elle a vécu plus d’une vie et que tous les gens de théâtre sont éternellement appelés à se retrouver.
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Commentaires
Avec cette nouvelle, Daniel Sernine délaisse le fantastique traditionnel qu’il a longtemps pratiqué pour offrir l’un des textes les plus intéressants de sa production fantastique, intéressant non seulement à cause du changement que ce récit marque dans la manière de l’auteur, mais aussi par ses qualités propres. D’esthétique résolument moderne, « Sur la scène des siècles » est une nouvelle relativement complexe, où l’effet d’écriture prime sur une trame plutôt mince.
Au monde premier dans lequel évolue la narratrice se greffent différents épisodes narratifs correspondant à d’autres espaces-temps. L’identification des univers et des personnages représentés est souvent difficile : s’agit-il de rêves ou y a-t-il réincarnation ?
Il faut souligner la qualité de l’écriture qui suggère plus qu’elle ne montre ou ne raconte. Sernine a su intégrer avec une juste économie dans le discours de la narratrice les indices qui, trop explicites, auraient pu permettre un décodage trop hâtif des événements. « Sur la scène des siècles » est de cette catégorie de récits où le fantastique ne survient pas, mais fait implicitement partie des données de l’histoire. Ce texte a beaucoup d’ampleur, et il est écrit dans un style moderne que Sernine devra désormais utiliser plus souvent. [CG]
- Source : L'ASFFQ 1987, Le Passeur, p. 166-167.