À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Un employé du Grand Patron de l’Enfer est convoqué au bureau de celui-ci où il apprend que ses services sont prêtés à son frère, Dieu. L’employé, qui a une formation en informatique, se voit confier la tâche monumentale de « constituer le fichier de toutes les connaissances et réalisations de l’humanité, depuis le début jusqu’à la fin des temps ! » Après quoi, la fin de l’humanité pourra survenir comme il est annoncé dans l’Apocalypse. L’employé redoute cette échéance car s’il n’y avait qu’un nombre limité d’idées ?
Commentaires
Marc-Raoul Laroche propose dans cette nouvelle un petit traité humoristique sur l’herméneutique. Il y est aussi question de dialectique. L’idée originale n’est-elle qu’une façon d’apprêter autrement des vieilles connaissances ? Tout est à la fois pareil et différent. Vouloir inventorier les connaissances constitue un travail sans fin car il faudra ensuite faire l’inventaire de la métaconnaissance et l’inventaire de l’inventaire… Du jargon philosophique que tout cela ? Vous avez bien raison et j’avoue que j’ai vite décroché à la lecture de cette nouvelle qui tient un discours tarabiscoté. Ma fibre mystique n’a pas vibré d’une corde.
Pour tout dire, je commence à être fatigué de ces textes qui mettent Dieu en scène. Ce n’est pas le plus original des sujets, "comme qu’on dit". Et qu’est-ce que c’est que cette manie d’utiliser des expressions qui sonnent le parigot ? « Allez, bonhomme, ramène tes guiboles. » Une concession aux lecteurs européens ? Bon Dieu que ça m’énerve !
L’œuvre de Marc-Raoul Laroche est jusqu’ici plutôt déconcertante : on ne sait jamais à quoi s’attendre. Ça va du meilleur au pire ! Avec son humour qui rate la cible, avec ses considérations tordues sur le patrimoine culturel de l’humanité qui ne fait que susciter l’ennui, « Sûrement le dernier pacte avec Dieu » n’est pas digne d’un Dong. [CJ]
- Source : L'ASFFQ 1989, Le Passeur, p. 111.