À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Ils sont cinq mille entassés au fond d'une vallée de glace, venus de partout à l'appel de Finaud. Ils ont froid, faim, et mal, et partout autour d'eux, le firmament rouge approche. La statue d'un Dieu est avancée et, sous l'insistance de Finaud, un vieillard fou l'ouvrira pour jouer dans l'électronique qu'elle renferme. Finalement, le Dieu sortira, éblouissant, et les emportera tous.
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Commentaires
René Beaulieu produit peu, ce n'est un secret pour personne : quelques nouvelles seulement depuis 1981, soit depuis son recueil Légendes de Virnie. Aussi était-ce avec impatience que j'attendais de lire cette courte nouvelle annoncée depuis quelque temps par la direction de Carfax. Malheureusement, il s'agit à n'en pas douter d'un texte mineur de l'auteur, sans grand intérêt. Quelques belles images, des tentatives louables pour faire ressentir une atmosphère d'apocalypse particulièrement horrible – on pense à Hodgson et à son Pays de la nuit –, mais tout est gâché par une trame trop lâche et trop imprécise où le lecteur n'arrive pas à se situer. Ce texte, qui a le mérite d'être fort court, ne réussit jamais à décoller et la volonté évidente de dissimulation qui caractérise son écriture n'aide en rien. Car n'est-ce pas un texte de SF déguisé en Fantastique, où une apocalypse nucléaire se fait passer pour une manifestation inexpliquée, où une bombe atomique se déguise en statue divine ?
Un texte mineur, qui ne sert qu'à rappeler que René Beaulieu, écrivain, existe toujours. [JPw]
- Source : L'ASFFQ 1985, Le Passeur, p. 21.