À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Roland ne donne pas d’argent à un violoncelliste dans le métro de Québec. Il ne lui accorde pas la moindre attention. Ensuite, il entre dans le wagon pour assister à des événements étranges. Roland ne pourra pas en ressortir, tué par Ça, une créature sans nom. Les monstres, ça n’existe pas. Mais, au fond, le métro de Québec n’existe pas plus. Roland aurait dû donner une poignée de monnaie à ce violoncelliste et rien de tout cela ne se serait produit.
Commentaires
Le style de cette courte nouvelle coule à merveille, incitant le lecteur à vouloir connaître la suite des événements, même si la finale n’est pas si surprenante en soi. Ce n’est un secret pour personne, Hugues Morin est un grand amateur du maître de l’horreur Stephen King (deux ans plus tard, il publiait l’essai Stephen King : trente ans de terreur aux Éditions Alire) et il s’est amusé à lui rendre hommage par des clins d’œil tout au long de « Terminus ». Et c’est là que réside tout l’intérêt de la nouvelle. Entre autres, le nom du personnage principal, Roland, fait référence à celui de la saga de La Tour sombre. Aussi, It, œuvre majeure de King, est clairement mentionné à plusieurs reprises dans la nouvelle de Morin en tant que livre lu par un autre passager de ce métro fantôme.
Ces références sont pertinentes et invitent le lecteur à une relecture de « Terminus » pour mieux saisir toutes les subtilités annoncées par l’auteur pour le prévenir de ce qui s’en vient à la fin. Les descriptions font naître de belles images dans l’imaginaire du lecteur. Par exemple, celle-ci : « Comme si le métro était un monde à part. Un univers sans rapport avec la vraie vie. Un autre monde. »
Le talent de Morin pour les mots, déjà présent à l’époque, s’est affiné avec les années et au fil des nombreuses nouvelles qui ont suivi. [JR]
- Source : L'ASFFQ 1995, Alire, p. 142-143.