À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Une femme marchant sur la plage rencontre un vieil homme qui ramasse des coquillages, puis un jeune homme aux dents noircies qui l'invite chez lui. Peu après, le vieil homme meurt d'une attaque cardiaque à la vue du couple.
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Commentaires
Ce texte mineur s'inscrit dans la suite marine d'Annick Perrot-Bishop qui comprend déjà « À l'aube de la mémoire » (voir L'ASFFQ 1984, p. 76-77) et « L'Ourlandine », ce dernier texte étant le plus ambitieux et, de loin, le plus réussi.
Thanatos signifie en grec mort et c'est précisément la mort que rencontre la narratrice en la personne du jeune homme aux dents noircies. Elle, c'est sans doute Éros et elle semble refuser d'être associée à Thanatos, ce qui explique sa fuite en voyant la mort à l'œuvre. Si le personnage masculin est clairement défini, le personnage féminin demeure beaucoup plus obscur et évanescent. On ne connaît pas vraiment ses intentions profondes.
Ce couple mythique aurait pu être présenté moins brièvement. Mais l'amour et la mort ont-ils besoin d'avoir un passé ? Ils sont de tout temps et impersonnels parce que ce sont des archétypes. Pourquoi l'auteure se ferait-elle plus diserte sur leur compte ?
L'économie de détails, qui répond à un choix délibéré de madame Perrot-Bishop, ne limite pas la portée du récit mais ce dépouillement en restreint la richesse d'interprétation.
Oserais-je dire que ce texte est trop court ? [CJ]
- Source : L'ASFFQ 1986, Le Passeur, p. 265.